Syrie: Paris attend des "avancées", Berlin "des petits pas"
La France attend des "avancées vers la paix" lors des rencontres qui débutent mercredi en Suisse sur le conflit syrien, l'Allemagne "des petits pas", ont déclaré mardi les ministres des Affaires étrangères des deux pays.
Publié le 21-01-2014 à 16h19 - Mis à jour le 24-01-2014 à 19h03
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La France attend des "avancées vers la paix" lors des rencontres qui débutent mercredi en Suisse sur le conflit syrien, l'Allemagne "des petits pas", ont déclaré mardi les ministres des Affaires étrangères des deux pays.
"Nous sommes heureux tous les deux de voir que les turbulences se sont calmées", a affirmé lors d'une conférence de presse commune à Paris le ministre allemand Frank-Walter Steinmeier, en allusion au cafouillage de l'ONU la veille sur l'invitation à venir en Suisse faite à l'Iran, retirée moins de 24 heures après.
"On doit être prudent avec les attentes. On ne va pas voir triompher la paix pendant ces discussions", a-t-il prédit, en soulignant la nécessité d'"opter pour une politique des petits pas", notamment dans le domaine humanitaire.
"Aller à l'idéal et comprendre le réel", a commenté de son côté Laurent Fabius, en citant Jean Jaurès. "L'idéal c'est d'aller vers la paix, ça passe par une solution politique", qui "passe par discuter" en Suisse cette semaine. L'objectif, c'est "des avancées vers la paix", en restant "fidèle" à la lettre d'invitation de l'ONU qui parle de bâtir sur la base d'un consentement mutuel "un gouvernement de transition doté de tous les pouvoirs exécutifs".
"Une conférence réussie, c'est une conférence qui réunira ces deux approches", établir un gouvernement transitoire et améliorer la situation humanitaire des Syriens, a précisé le ministre français.
Pour la première fois depuis le début en mars 2011 du conflit syrien qui a fait plus de 130.000 morts, le régime et l'opposition vont se réunir à compter de mercredi en Suisse sous l'égide de l'ONU, avec des négociations de paix prévues à partir de vendredi à Genève.
La journée de mercredi à Montreux doit se traduire par une succession d'allocutions d'une quarantaine de pays et d'organisations internationales, avant le début de véritables négociations vendredi organisées par l'ONU entre les seules délégations représentant le régime de Damas et l'opposition syrienne.
L'avion de la délégation syrienne a décollé d'Athènes
L'avion transportant la délégation syrienne en route mardi pour Montreux (Suisse) où doit se tenir la conférence sur la Syrie a décollé après avoir été bloqué pendant près de cinq heures à l'aéroport d'Athènes, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"L'avion a décollé", a indiqué également une source syrienne en Suisse qui avait auparavant affirmé que les autorités grecques refusaient de fournir du carburant à l'appareil, tandis qu'Athènes évoquait "une procédure pour l'inspecter" en raison des sanctions qui frappent la Syrie. L'avion s'était posé à 11H57 locales (09H57 GMT), indique-t-on à Athènes. A son bord: 26 personnes dont le ministre des Affaires étrangères, Walid Mouallem.
Par ailleurs, selon la Tribune de Genève, des opposants syriens ont aussi connu mardi des difficultés pour se rendre à Genève. Ils ont dans un premier temps étaient refusés à l'embarquement sur un vol de Swiss depuis une ville non identifiée pour des raisons de sécurité. Le problème a été réglé après que des garanties aient été fournies quant à l'octroi d'un visa à l'arrivée des membres de la délégation.