Agression : Pourquoi ne réagit-on pas ?

Ce mardi, une femme s'est fait agresser sexuellement dans le métro lillois pendant trente minutes. Aucun passager du métro n'a réagi. Pourquoi? L'effet du passant.

J.B

Ce mardi, à Lille, une mère de famille s'est fait agresser sexuellement dans le métro lillois pendant trente minutes. Aucun passager du métro, une dizaine selon le un commandant de la DDSP59 cité par le quotidien Le Figaro, n'a réagi. Pourquoi ? L'effet du passant. Apparemment. Depuis les années 60 et le viol puis le meurtre devant des témoins de Kitty Genovese, une femme de 28 ans, à New-York, de nombreuses recherches en psychologie ont été lancées.

La psychologie sociale appelle cela l'effet du passant. La situation est incomprise, on a peur du risque et le groupe inhibe. Plus on est en groupe, plus on hésite. "Un être humain hésite. J'y vais, j'y vais pas. Il est un peu passif. C'est là qu'intervient le phénomène central : la contagion de groupe. S'il ne voit personne autour de lui qui bouge, cela va favoriser sa passivité. Si par hasard, quelqu'un se déclenche, il y a deux ou trois personnes qui vont le suivre, c'est la dynamique de groupe", explique Roland Coutanceau, psychiatre et criminologue. dans un reportage de France 2.

C'est dans ce but que le réalisateur belge Lucas Belvaux a souhaité réaliser le film "38 témoins" pour sensibiliser les citoyens. "Parfois il suffit de dire "stop" ; "arrêtez !" ; "Qu'est-ce que vous faites ?", s'approcher, faire un pas, sortir son téléphone, appeler la police. Il suffirait probablement qu'une seule personne se lève dans le métro pour que les autres accompagnent".


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