Lord Jonathan Hill, futur commissaire européen aux services financiers
Conforme à sa réputation, Lord Jonathan Hill of Oareford, s’est contenté d’une déclaration laconique, après l’annonce de sa nomination au poste de commissaire européen en charge des Services financiers. "J’ai hâte de travailler dans [l’]équipe [du président Juncker]. Il y a beaucoup à faire… afin de garantir la stabilité et une bonne réglementation des marchés", a commenté le Britannique .
- Publié le 11-09-2014 à 19h00
- Mis à jour le 12-09-2014 à 09h20
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Conforme à sa réputation, Lord Jonathan Hill of Oareford, s’est contenté d’une déclaration laconique, après l’annonce de sa nomination au poste de commissaire européen en charge des Services financiers. "J’ai hâte de travailler dans [l’]équipe [du président Juncker]. Il y a beaucoup à faire… afin de garantir la stabilité et une bonne réglementation des marchés", a commenté le Britannique . En juillet, la décision du Premier ministre Cameron d’envoyer cet inconnu, en dehors du Parlement et du Parti conservateur, avait surpris. Lord Hill devra quitter son siège de leader la Chambre des Lords pour aller à Bruxelles, comme l’avait fait avant lui Lady Ashton, chef de la diplomatie européenne.
Jusqu’à son retour en politique en 2010, Lord Hill (54 ans) a travaillé dans le privé, notamment pour la firme de lobbyisme Quiller Consultants. Depuis rachetée par Hunstman, dont il est actionnaire, elle compte parmi ses clients la banque HSBC et les Emirats arabes unis. Aussi, pour l’eurodéputé vert Philippe Lamberts, lui confier les Services financiers équivaut à faire "entrer le loup dans la bergerie". A l’été, le président du Parlement européen, Martin Schulz, déplorait quant à lui sa désignation, le qualifiant d’"antieuropéen radical", avant de revenir sur ses propos.
Certes, rappelle Lord Bell, le diplômé d’Oxford était un partisan de la déréglementation et de la baisse des impôts. Mais il aussi travaillé dans les cabinets de Kenneth Clark, un des rares tories pro-européens. Et fut conseiller politique de John Major lors des négociations sur le traité de Maastricht. On le décrit comme un cérébral, négociateur habile, privilégiant le consensus à la confrontation. Pour l’europhobe Nigel Farage, leader du Ukip, "Juncker a nommé un Anglais pour pendre l’industrie de la finance britannique" .