L'Otan prête à soutenir la Turquie en cas de menace de la part de l'EI

Les combattants kurdes qui défendent depuis près de trois semaines la ville syrienne de Kobané ont repoussé un assaut de l'organisation de l'Etat islamique (EI), mais leur situation apparaît de plus en plus précaire.

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L'Otan prête à soutenir la Turquie en cas de menace de la part de l'EI
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Les combattants kurdes qui défendent depuis près de trois semaines la ville syrienne de Kobané ont repoussé un assaut de l'organisation de l'Etat islamique (EI), mais leur situation apparaît de plus en plus précaire.

Au moins 20 jihadistes de l'EI ont été tués dans la nuit de dimanche à lundi après s'être infiltrés à l'intérieur de la cité, en bonne partie vidée de ses habitants.

L'Otan prête à soutenir la Turquie

L'Otan est prête à soutenir la Turquie en cas de menace de la part du groupe Etat islamique (EI), a déclaré lundi à Varsovie le nouveau secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg. "La Turquie est une alliée de l'Otan et notre première responsabilité est de protéger l'intégrité et les frontières de la Turquie. C'est la raison pour laquelle nous y avons déployé des missiles Patriot: afin d'améliorer, de renforcer sa défense aérienne", a indiqué M. Stoltenberg à la presse dans la capitale polonaise où il effectue sa première visite à l'étranger depuis l'entrée en fonctions le 1er octobre. "La Turquie devrait savoir que l'Otan sera là s'il y a un débordement, une attaque (...) en conséquence des violences que nous voyons en Syrie", a-t-il insisté. Le secrétaire général de l'Otan a déploré "la situation très très sérieuse" dans ce dernier pays.

"Nous sommes bien sûr très concernés par la violence en Syrie. Nous sommes choqués par les atrocités terrifiantes commises par l'organisation terroriste EI", a déclaré M. Stoltenberg avant de saluer les opérations engagées contre l'EI par les États-Unis, des alliés de l'Otan et des partenaires régionaux.

Dans la nuit de dimanche à lundi, les djihadistes ont tenté une nouvelle fois d'occuper la ville syrienne de Kobané, ville clé pour s'assurer le contrôle sans discontinuité d'une longue bande de territoire à la frontière syro-turque. L'offensive des djihadistes dans cette région a fait des centaines de morts dans les deux camps depuis le 16 septembre et poussé à la fuite quelque 300.000 habitants, dont 180.000 ont trouvé refuge en Turquie.

La semaine dernière, le Parlement turc a voté une motion du gouvernement islamo-conservateur d'Ankara qui autorise son armée à intervenir en Syrie et en Irak contre l'EI et à accueillir sur son territoire des troupes étrangères qui participeraient à une opération militaire.

Au moins 30 combattants kurdes tués dans un double attentat en Syrie

Au moins 30 combattants et policiers kurdes ont péri lundi dans un double attentat à la camionnette piégée mené par des kamikazes de l'organisation de l'Etat islamique (EI) dans le nord-est de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Au moins 30 membres des YPG (Unités de protection du peuple kurde) et des Assayesh (forces de sécurité kurdes) ont péri quand deux kamikazes de l'EI ont fait exploser leurs camionnettes piégées à l'entrée nord de Hassaka", a indiqué à l'AFP le directeur de l'organisme, Rami Abdel Rahmane. Les attentats ont visé deux positions des YPG et des Assayesh, dont un camp d'entraînement, à l'entrée d'Hassaka, ville partagée entre les forces kurdes et les forces du régime de Bachar al-Assad.

Cette double attaque intervient au moment où les djihadistes de l'EI menacent d'entrer dans Kobané (nord), troisième ville kurde de Syrie, dans la province septentrionale d'Alep et frontalière de la Turquie.

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