"L'espoir arrive", "bonne nouvelle pour le peuple grec"...: les réactions à la victoire de la gauche en Grèce

Selon un sondage "sortie des urnes", Syriza, le parti de gauche radicale anti-austérité, a emporté une très large victoire aux législatives dimanche et pourrait obtenir la majorité absolue. Les réactions n'ont pas tardé en France et en Espagne.

AFP

Selon un sondage "sortie des urnes", Syriza, le parti de gauche radicale anti-austérité, a emporté une très large victoire aux législatives dimanche et pourrait obtenir la majorité absolue. ( Tous les détails sur les résultats ici )

En Espagne, Podemos salue par avance la victoire

Le parti anti-libéral espagnol Podemos a fêté dès dimanche après-midi la victoire de son allié Syriza sans même attendre le résultat des élections législatives grecques, espérant remporter bientôt un même succès en Espagne.

"L'espoir arrive, la peur s'en va. Syriza, Podemos: nous vaincrons", a lancé le chef de file de Podemos, Pablo Iglesias, aux quelque 8.000 militants de son parti rassemblés dans l'après-midi à Valence, dans l'est de l'Espagne.

"En Grèce, ce soir, nous l'entendons déjà: +Tic Tac, Tic Tac, Tic Tac+", a-t-il proclamé pour illustrer le "compte à rebours" vers le changement. "Nous voulons qu'on l'entende très vite en Espagne aussi", a ajouté Pablo Iglesias, qui s'était rendu à Athènes jeudi pour participer à ses côtés au dernier meeting de campagne d'Alexis Tsipras, dirigeant de Syriza.

Les Espagnols sont appelés aux urnes en mai pour les élections municipales et régionales, puis en novembre, en principe, pour les législatives.

"Ils disent que le chaos va arriver en Grèce. Moi je dis que le chaos est en Grèce", a poursuivi M. Iglesias.

"Le chaos, c'est que trois millions de personnes ne reçoivent pas d'assistance sanitaire. Le chaos c'est que 25% des travailleurs de ce pays soient pauvres alors qu'ils ont un contrat et moi je ne veux pas qu'ils transforment mon pays en Grèce et c'est pour ça que nous devons gagner", a-t-il dit.

Créé il y a à peine un an en dénonçant l'austérité et la corruption des élites, Podemos est au coude à coude avec les conservateurs dans les sondages. Le parti avait crée la surprise en mai 2014 en remportant cinq sièges de députés européens contre tous les pronostics.

Dans une allusion claire à Podemos, le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy avait appelé plus tôt dimanche les électeurs à ne pas "sauter dans le vide" en choisissant ce parti.

"Nous ne pouvons pas jouer notre avenir et celui de nos enfants à la roulette russe de la frivolité, de l'incompétence ou du populisme", a-t-il dit lors d'un congrès de son Parti Populaire à Madrid.

Le PS "salue la victoire éclatante" de Syriza

Le PS a salué, dimanche soir, "la victoire éclatante de Syriza" aux élections législatives grecques. "Les Grecs se sont exprimés: ils ont largement plébiscité la gauche et ont affirmé avec force leur volonté de rompre avec les politiques d'austérité en vigueur dans leur pays. Elio Di Rupo salue la victoire éclatante de Syriza et espère qu'elle rendra espoir au peuple grec", a indiqué le parti dans un communiqué.

"La Grèce, membre de la zone euro, a toute sa place au sein de l'Union européenne. Le vote des citoyens grecs constitue un signal fort adressé aux institutions européennes, qui doivent définitivement tourner la page des réformes socialement et économiquement insoutenables", a ajouté le président du PS.

Pour Elio Di Rupo, "il est urgent de redonner confiance aux Européens et de mettre en œuvre des politiques concrètes pour une Europe plus solidaire, plus sociale et plus démocratique."

Le PS plaide depuis longtemps pour une relance de l'investissement public en Europe afin de faire redémarrer notre économie et de créer des emplois.

Le PS français salue "la victoire des forces de gauche"

Le PS "se félicite de la victoire des forces de gauche en Grèce" dimanche, "une bonne nouvelle pour le peuple grec selon son secrétaire national à l'Europe, Philip Cordery.

"La ligne anti-austérité est aujourd'hui renforcée en Europe. Depuis 2012, François Hollande et les leaders sociaux-démocrates sont à l'oeuvre pour réorienter l'Union européenne. Ils trouveront en Alexis Tsipras un nouvel allié. C'est unie que la gauche fera triompher l'Europe de la croissance, de l'emploi et de la solidarité", déclare M. Cordery dans un communiqué.

Selon un sondage "sortie des urnes", Syriza, le parti de gauche radicale anti-austérité, a emporté une très large victoire aux législatives dimanche et pourrait obtenir la majorité absolue.

Le parti socialiste Pasok, lui, pourrait essuyer une défaite historique avec un score entre 4 et 6%.

Le parti de centre gauche Potami obtiendrait de 6 à 8%.

Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...