Grèce: le FMI ne demande pas d'allègement de la dette mais n'en écarte pas l'éventualité

Le négociateur du FMI lors de la réunion de Riga, Poul Thomsen, aurait affirmé aux pays membres de la zone euro que des allègements de dette seraient le seul moyen pour la Grèce de répondre aux objectifs budgétaires fixés.

AFP
Grèce: le FMI ne demande pas d'allègement de la dette mais n'en écarte pas l'éventualité
©JC Guillaume

Le Fonds monétaire international a indiqué mardi qu'il ne demandait pas pour l'instant d'allègement de dette pour la Grèce mais que plus Athènes s'écartait du programme fixé, plus cette éventualité devait être considérée. "Lors de la réunion de l'Eurogroupe à Riga le mois dernier, le FMI n'a pas poussé pour un allègement de la dette à grande échelle comme certaines informations de presse en font état", a indiqué le FMI dans un communiqué.

Mais "plus l'écart est grand entre les mesures décidées et les objectifs initiaux de 2012, plus sera grand le besoin pour un financement supplémentaire et un allègement de la dette pour la rendre soutenable", ajoute-t-on de même source.

Selon des informations de presse, le négociateur du FMI lors de la réunion de Riga, Poul Thomsen, aurait affirmé aux pays membres de la zone euro que des allègements de dette seraient le seul moyen pour la Grèce de répondre aux objectifs budgétaires fixés dès lors que le programme de réformes ne ferait pas l'objet d'un accord.

Dans son communiqué, le FMI indique que M. Thomsen a souligné à ses partenaires qu'il fallait considérer un "échange" (trade-off) entre l'application des réformes et les mesures d'allègement de la dette et que la non-application des premières rendrait les secondes d'autant plus nécessaires.

La Grèce doit s'entendre avec ses partenaires de la zone euro et le FMI sur l'application d'un programme de réformes pour pouvoir bénéficier du versement d'une tranche d'aide de 7,2 milliards d'euros dont elle a besoin pour pouvoir continuer à rembourser sa dette.

Mais les discussions tournent en rond depuis l'arrivée au pouvoir en Grèce du gouvernement de gauche radicale Syriza qui a remis en question plusieurs engagements qui avaient été pris en 2012 lors de la conclusion du programme d'aide.

Mardi, le gouvernement grec a affirmé que c'étaient les dissensions entre ses créanciers (FMI, UE et Banque centrale européenne) qui empêchaient la conclusion d'un accord sur de nouvelles réformes.

En raison de "cette impossibilité d'entente entre les institutions (...) il ne peut pas avoir de compromis", a insisté Athènes, assurant que le blocage était "de la responsabilité exclusive" des créanciers.

Le principe d'un allègement de dette pour Athènes est rejeté par plusieurs pays européens, dont l'Allemagne.

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