Grèce: programme d'accueil de 20.000 demandeurs d'asile, financé par l'UE
Selon la vice-présidente de la Commission européenne, Kristalina Georgieva, cette formule d'hébergement, via des subventions de loyers, de chambres hôtelières et de famille d'accueil, permet un accueil mieux réparti dans le pays.
Publié le 14-12-2015 à 16h26 - Mis à jour le 14-12-2015 à 16h27
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La Commission européenne et le Haut commissariat de l'Onu aux réfugiés (HCR) ont lancé lundi à Athènes un programme conjoint visant à fournir 20.000 places d'accueil dans des appartements et hôtels aux réfugiés éligibles à la relocalisation dans l'UE et aux demandeurs d'asile en Grèce.
Le programme doit être financé à hauteur de 80 millions par le budget de l'UE, et mis en oeuvre par le HCR. Le projet en avait été approuvé lors du mini-sommet en octobre à Bruxelles des pays riverains de la route des Balkans.
Selon la vice-présidente de la Commission européenne, Kristalina Georgieva, cette formule d'hébergement, via des subventions de loyers, de chambres hôtelières et de famille d'accueil, permet un accueil mieux réparti dans le pays et plus "socialement acceptable" des arrivants, et concourt à "rendre plus attractif" pour les réfugiés le programme européen de relocalisation.
La Grèce s'est engagée à créer plus de 20.000 autres places dans des centres et camps. Mme Georgieva s'est affirmée confiante que d'ici janvier, "plus de 30.000" seront disponibles dans le pays.
Près de 5.000 sont prévues dans les centres d'enregistrement et d'identification en train d'être finalisés sur les îles de Lesbos, Léros et Chios, près de 3.000 sont déjà disponibles à Athènes, tandis que des tentes d'une capacité d'environ 1.500 places ont aussi été installées à la frontière avec la Macédoine. Les autorités incluent aussi dans leur décompte quelque 5.500 places existantes dans des centres de rétention.
Ces dernières installations, quasi-fermés après la décision du gouvernement de gauche de mettre fin aux rétentions de demandeurs d'asile et migrants irréguliers, doivent être réactivées dans le cadre de la politique de renvois forcés des migrants jugés non éligibles à l'asile, que la Grèce s'est engagée à mener sous forte pression de ses partenaires européens.
"Notre souhait est de n'y recourir qu'à la fin de la procédure de reconductions", pour éviter de longs mois de détention aux arrivants jugés indésirables, a précisé une source gouvernementale.