La Turquie réforme "à pleine vitesse" pour intégrer l'UE

"En Turquie, les réformes sont en cours et se poursuivront à pleine vitesse", a assuré le dirigeant turc au cours d'une conférence de presse aux côtés de son homologue bulgare Boïko Borissov à Sofia.

La Commission européenne a ouvert lundi le chapitre 17 des négociations avec la Turquie, engagées en 2005 mais qui étaient au point mort depuis plusieurs années.

Selon M. Davutoglu, "la raison des retards dans les relations entre l'UE et la Turquie n'était pas tant un retard des réformes en Turquie mais les problèmes concernant Chypre", île dont le nord est sous administration turque.

Pour le chef de gouvernement turc, l'ouverture du chapitre 17, portant sur la politique économique et monétaire, "est une étape importante qui va accélérer le processus de négociations". "Nous tablons sur l'ouverture prochaine d'autres chapitres", a-t-il souligné, après avoir remercié le Premier ministre bulgare pour son "soutien au sein de l'UE".

M. Borissov, dont le pays partage une frontière de 240 kilomètres avec la Turquie, a pour sa part dit espérer qu'Ankara remplira "aussi vite que possible" les critères d'adhésion.

Le chapitre ouvert lundi, sur fond de "plan d'action" avec la Turquie pour endiguer le flux de migrants vers l'Union européenne, est le quinzième à être abordé, sur un total de 35.

La Bulgarie et la Turquie, unies par un projet de gazoduc associant la Grèce, ont toutes deux indiqué mardi souhaiter une normalisation des relations entre Ankara et Moscou, très dégradées depuis que la chasse turque a abattu un avion militaire russe le mois dernier.

MM. Davutoglu et Borissov ont par ailleurs assuré vouloir renforcer leur coopération contre l'immigration clandestine, alors que, selon les estimations, plusieurs dizaines de milliers de réfugiés ont illégalement franchi la frontière bulgare depuis le début de l'année.