RDC: au moins quatre morts, nouveau bilan des affrontements au centre
Au moins quatre personnes ont été tuées, nouveau bilan des affrontements dans une ville du centre de la République démocratique entre les forces de sécurité et des partisans d'un chef traditionnel tué en août, a appris l'AFP samedi de la Croix-rouge locale.
- Publié le 07-01-2017 à 11h16
- Mis à jour le 07-01-2017 à 11h17
:focal(465x240:475x230)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/3TGSHCJ53BFGHGM7ENXNQW3IBA.jpg)
Au moins quatre personnes ont été tuées, nouveau bilan des affrontements dans une ville du centre de la République démocratique entre les forces de sécurité et des partisans d'un chef traditionnel tué en août, a appris l'AFP samedi de la Croix-rouge locale.
"Le premier jour (mercredi) un policier et un milicien ont été tués et enterrés puis deux enfants, dont un bébé, ont été tués par des balles perdues dans leur maison, nous les avons enterrés vendredi", a déclaré à l'AFP un responsable de la Croix-rouge de Tshimbulu dans la province du Kasaï central (centre).
"Au total, nous avons assisté à l'enterrement de quatre corps, mais nous n'avons pas eu accès à d'éventuels morts pris en charge directement par l'armée", a déclaré à l'AFP Albert Mamba, responsable d'une ONG qui assiste les familles et sensibilise les miliciens à déposer les armes.
Mercredi matin, des partisans du chef Kamwina Nsapu tué en août par des forces de sécurité avaient investi pendant plusieurs heures Tshimbulu, ville agricole et administrative de plus de 150.000 habitants, située dans le territoire de Dibaya, à 120 km au sud de Kananga, capitale du Kasaï central.
Les Forces armées de la RDC (FARDC) avaient repris le contrôle de la ville en fin de journée. Jusqu'à jeudi, des tirs à l'arme lourde ont été entendus dans les alentours de Tshimbulu, selon des témoins.
Un premier bilan de sources locales, jeudi, faisait état de deux morts.
De son côté, le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, avait confirmé la poursuite des opérations militaires dans cette zone depuis plusieurs jours "contre des inciviques, qui se réclament du chef coutumier Kamwina Nsapu".
Fin septembre, au moins 47 personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité et des partisans se réclamant de ce chef pour le contrôle de l'aéroport de Kananga.
Médecin âgé d'une trentaine d'années, Kamwina Nsapu a été tué dans une opération de police le 12 août 2016. Il était rentré en RDC en avril 2016 après un séjour en Afrique du Sud, et avait peu après lancé des appels à l'insurrection et à la "libération du Congo", dans un appel audio qui circule sur les réseaux sociaux.