Manifestations en Afrique du Sud pour réclamer le départ de Jacob Zuma
- Publié le 07-04-2017 à 12h14
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Plusieurs milliers de Sud-Africains sont descendus dans les rues des principales villes du pays pour réclamer le départ de Jacob Zuma qui a irrité une partie de la population en remaniant la semaine dernière son gouvernement pour nommer des fidèles. Environ 10.000 partisans de l'Alliance démocratique (DA), le principal parti d'opposition, se sont ainsi réunis dans le centre-ville de Johannesburg, emmenés par leur leader Mmusi Maimane. Fait rare en Afrique du Sud, quelques centaines d'habitants - principalement Blancs - vivant dans les quartiers les plus huppés du nord de la ville ont également manifesté aux carrefours des principales artères de la capitale économique sud-africaine en brandissant des panneaux "Zuma doit partir".
A Pretoria, le parti communiste sud-africain, pourtant allié historique du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), a de son côté organisé une marche vers le palais présidentiel, rejoint par des organisations de la société civile, toujours pour demander le départ de Jacob Zuma.
La popularité du président sud-africain est en berne depuis plusieurs mois en raison de nombreux scandales de corruption dans lesquels le nom de M. Zuma revient. Il est notamment accusé de favoriser les intérêts d'une sulfureuse famille d'hommes d'affaires, les Gupta.
La semaine dernière, le président sud-africain a nommé dix ministres et autant de vice-ministres, la plupart considérés comme ses proches. Pravin Gordhan, ministre des Finances connu pour sa probité et pour sa lutte contre la corruption a fait les frais de ce remaniement d'ampleur, remplacé à son poste par Malusi Gigaba, un fidèle de Jacob Zuma.
Ce dernier devra affronter devant le Parlement un vote de défiance demandé par l'opposition, le 18 avril. L'ANC a cependant d'ores et déjà donné la consigne à ses députés de voter contre et le président devrait donc profiter de sa large majorité (249 sur 400 députés) pour éviter la destitution.
Pour l'heure, le calendrier du parti reste donc inchangé: il se choisira un nouveau chef de file à la place de Jacob Zuma, en décembre. Le vainqueur sera le candidat du parti pour les élections générales de 2019 qui désigneront un nouveau président.