Qatar: L’organisation de la Coupe du monde 2022 n’est pas remise en cause
Publié le 07-06-2017 à 15h19 - Mis à jour le 07-06-2017 à 15h23
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Maintenant que l’Egypte, l’Arabie saoudite, le Yemen, Bahreïn et les Emirats arabes unis ont décidé de suspendre leurs relations diplomatiques et de fermer leur espace aérien et leurs frontières terrestres et maritimes avec le Qatar, peut-on encore envisager que ce pays organise la Coupe du monde de football 2022, événement que les dirigeants qataris considèrent comme le point culminant de leur stratégie de rayonnement international par le sport ?
La Fifa en position d’attente
Dans un communiqué, la Fifa a affirmé "être en contact régulier avec le comité local d’organisation", sans commenter pour autant la situation diplomatique dans les pays du Golfe.
Le comité d’organisation qatari et l’AFC (Confédération asiatique de football) se sont tous deux refusés à communiquer sur la situation. Mais la guerre froide entre pays arabes pourrait remettre en cause cette coupe du monde, qui n’a cessé de faire polémique depuis que la Fifa (Fédération internationale de football association) a décidé de la localiser dans ce pays minuscule et mais très riche.
A la suite de la démission de Sepp Blatter de la présidence de la Fifa, en 2015, plusieurs voix s’étaient déjà élevées pour remettre en question l’attribution du tournoi au Qatar, attribution qui s’était faite dans des conditions douteuses, à l’origine du départ de M. Blatter.
Dans un rapport, Michael Garcia, ancien procureur fédéral américain, avait, en effet, démontré que des soupçons de corruption entouraient la désignation des Mondiaux 2018 (à la Russie) et 2022 (au Qatar).
Mais la Fifa avait, in fine, estimé qu’il n’y avait pas lieu de remettre en cause les sites de ces deux compétitions.
Un barrage Qatar-Arabie saoudite ?
Pour rappel, la Coupe du monde aura lieu en hiver (la finale se jouera le 18 décembre 2022). Ce sera une première dans l’histoire de l’épreuve et l’organisation des championnats, européens en tout cas, s’en trouvera bouleversée.
En 2015, lorsque les rumeurs avaient couru à propos d’une possible "destitution" du Qatar, il avait été question que le Mondial revienne au Japon, aux Etat-Unis ou à l’Australie. Des juristes avaient, en tout cas, estimé que l’interprétation des règlements de la Fifa permettait de procéder à un nouveau vote. Bref, un plan B serait possible.
Mais on était loin, mardi, de discuter de tout cela au sein de la planète football. Pour le moment, le dossier est, en effet, avant tout de nature politique et diplomatique.
Cela dit, dans la course à la qualification pour la Coupe du Monde 2018, le Qatar pourrait avoir à affronter l’Arabie saoudite ou les Emirats arabes unis en pré-barrage. On se demande si une telle confrontation pourrait avoir lieu si le climat actuel devait perdurer.
Enfin, la crise qui vient d’éclater pourrait avoir des répercussions pour le PSG, l’une des équipes phare du championnat français de football. Le club est propriété du Qatar mais son sponsor principal est la compagnie aérienne émiratie Fly Emirates. Fameux casse-tête.
Plus généralement, on s’interroge au sujet des compétitions sportives internationales organisées au Qatar. Rien qu’en 2017, on en dénombrait 39.