Qui est Giuseppe Conte, ce parfait inconnu de la scène politique italienne qui pourrait devenir Premier ministre?
Publié le 23-05-2018 à 07h13 - Mis à jour le 23-05-2018 à 07h14
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Dans son domaine - le droit privé -, Giuseppe Conte est considéré comme un véritable expert.Le président italien Sergio Mattarella a décidé de se donner un peu de temps avant d’accepter la candidature de Giuseppe Conte à la tête du gouvernement transalpin. Une dose de sagesse pour les uns, un enterrement de première classe avant que Conte ne soit désigné pour les autres.
Une chose est sûre, Giuseppe Conte, parfait inconnu sur la scène politique italienne, a fait une entrée particulièrement remarquée. Proposée par le duo Cinq Etoiles - La Ligue, Conte, universitaire de 54 ans, considéré comme un homme réfléchi, prudent et particulièrement rationnel, savait depuis des semaines, selon les médias italiens, qu’il serait appelé à jouer un rôle en vue en cas de victoire du Mouvement 5 Etoiles.
Conte est un enfant du sud de la Botte, né en 1964 à Volturara Appula, petite ville des Pouilles. Des origines dont il a conservé le langage sévère et un peu emprunté, le tout avec une voix éraillée.
L’homme avait été approché très tôt par le mouvement de Beppe Grillo. Mais il a résisté avant "d’entrer" en politique, d’autant que le Mouvement 5 Etoiles offre peu d’aspérité pour cet homme qui aime se définir comme appartenant à la gauche. Finalement, lui, l’homme de droit, s’est laissé convaincre. Pas par goût du pouvoir, selon les témoignages de certains de ses proches dans la presse italienne, mais pour défendre une certaine idée du droit. Car l’homme, bien avant d’être candidat au poste de Premier ministre, est un professionnel du droit qui enseigne à Florence et à Rome. Diplômé en 1988 de l’université romaine, La Sapienza, Conte a aussi étudié aux Etats-Unis (Yale), en France (Sorbonne), à Vienne, New York et Cambridge. Après avoir bénéficié d’une bourse du Conseil national de la recherche, on le retrouve au sein de l’Agence spatiale italienne.
En 2013, il devient membre du Conseil de présidence de la justice administrative de la péninsule, organisme dont Sergio Mattarella, l’actuel président italien, fut aussi membre. Les deux hommes se connaissent donc. Mattarella qui aurait préféré un politicien aguerri, acceptera-t-il de changer d’avis grâce à ce passé commun ? Réponse dans les prochaines heures.