Zelensky est arrivé au G7, les dirigeants appellent Pékin "à faire pression sur la Russie pour qu'elle cesse son agression"
Le président ukrainien a atterri à Hiroshima, tandis que les dirigeants du G7 ont appelé Pékin à "faire pression sur la Russie pour qu'elle cesse son agression."
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Publié le 20-05-2023 à 09h44 - Mis à jour le 20-05-2023 à 11h49
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé samedi à Hiroshima, au Japon, pour participer au sommet du G7 qui se tient jusqu'à dimanche, a-t-on appris de source diplomatique. L'avion de la République française qui l'acheminait depuis l'Arabie saoudite, où il a fait étape vendredi, a atterri à l'aéroport de la ville japonaise, et le tapis rouge a été déroulé pour sa descente, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Volodymyr Zelensky a déclaré à son arrivée que "la paix sera plus proche" à la suite des réunions du sommet du G7, "Japon. G7. Réunions importantes avec les partenaires et les amis de l'Ukraine. Sécurité et coopération accrues pour notre victoire. Aujourd'hui, la paix sera plus proche", a déclaré M. Zelensky sur les réseaux sociaux.
Volodymyr Zelensky participera dimanche à des réunions avec les dirigeants du G7 et d'autres pays invités au sommet, a confirmé le ministère japonais des Affaires étrangères.
Dans la ville japonaise ravagée par une bombe atomique américaine en 1945, le chef d'État ukrainien devenu chef de guerre pourra ainsi échanger avec ses principaux alliés, mais aussi avec de grandes puissances émergentes non alignées comme le Brésil et surtout l'Inde, qui entretient des liens militaires étroits avec la Russie et a refusé de condamner son invasion de l'Ukraine.
Joe Biden "est impatient" de "rencontrer face-à-face" son homologue ukrainien en marge du sommet des sept démocraties les plus industrialisées, a affirmé samedi son conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan. Ils discuteront de "la mise en oeuvre pratique" de la décision américaine sur les avions de combat. Des réunions bilatérales de M. Zelensky avec le Premier ministre japonais Fumio Kishida et le président français Emmanuel Macron notamment sont aussi prévues.
La Maison Blanche a fait savoir vendredi que M. Biden avait surmonté ses réticences, se disant prêt à autoriser d'autres pays à fournir à Kiev les avions de combat qu'il réclame, des F-16 de fabrication américaine. Une décision "historique", a salué le président ukrainien.
Pression sur la Russie
Les dirigeants du G7 réunis à Hiroshima, au Japon, ont appelé samedi la Chine à "faire pression sur la Russie pour qu'elle cesse son agression" contre l'Ukraine, tout en affirmant vouloir des relations "constructives et stables" avec Pékin. "Nous sommes prêts à bâtir des relations constructives et stables avec la Chine", ont affirmé dans leur communiqué les chefs d'Etat et de gouvernement des sept démocraties les plus industrialisées, dont les Etats-Unis, le Japon et la France, évoquant "l'importance de dialoguer franchement" avec les autorités chinoises.
Cette déclaration est le fruit de négociations entre des pays comme les Etats-Unis porteurs d'une position plus ferme, sur fond de tensions croissantes avec la Chine, et d'autres, côté européen, qui insistent pour éviter tout climat de "confrontation" avec le géant asiatique.
"Il est nécessaire de coopérer avec la Chine, étant donné son rôle dans la communauté internationale et la taille de son économie, sur les défis mondiaux ainsi que dans les domaines d'intérêt commun", a estimé le G7, réuni depuis vendredi et jusqu'à dimanche à Hiroshima. "Nous appelons la Chine à dialoguer avec nous, y compris au sein de forums internationaux, sur des sujets comme la crise climatique et de la biodiversité", a encore ajouté le G7.
Mais parallèlement, les grandes puissances occidentales et le Japon mettent en garde les autorités chinoises sur plusieurs points. "Nous appelons la Chine à faire pression sur la Russie pour qu'elle cesse son agression militaire et retire immédiatement, totalement et sans conditions ses troupes d'Ukraine", ont martelé les dirigeants du G7.
Pékin reste en effet un allié proche de Moscou et n'a jamais condamné l'invasion russe. "Nous encourageons la Chine à soutenir une paix globale, juste et durable sur la base de l'intégrité territoriale", "y compris à travers son dialogue direct avec l'Ukraine", ont-ils poursuivi.
Les pays du G7 ont aussi réaffirmé leur "opposition" à toute "militarisation" chinoise en Asie-Pacifique, assurant qu'il n'existe "pas de fondement légal" pour "les revendications maritimes expansives" du pays en mer de Chine du Sud.
Sur Taïwan, ils ont réitéré leur appel à "une résolution pacifique" des différends avec Pékin, qui considère cette île comme l'une de ses provinces sans avoir encore réussi à la réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
La position des membres du G7 sur Taïwan n'a pas changé, ont-il insisté.