Guerre en Ukraine: "J’ai le droit de dénoncer un régime que je considère comme fasciste"

Des dizaines de Russes comparaissent quotidiennement devant la justice pour s’être opposés à la guerre. Ils passent pourtant parfois sous les radars des médias. Anatoly Roshine est l'un d'eux. Rencontre.

-- AFP PICTURES OF THE YEAR 2022 --

Police officers detain a man following calls to protest against partial mobilisation announced by Russian President, in Moscow, on September 21, 2022. - More than 1,300 people have been arrested at demonstrations across Russia against President Vladimir Putin's announcement of a partial mobilisation of civilians to fight in Ukraine, a police monitoring group said on September 21, 2022. (Photo by Alexander NEMENOV / AFP) / AFP PICTURES OF THE YEAR 2022
Près de 20 000 personnes ont été arrêtées pour avoir protesté contre la guerre depuis février 2022 (illustration) ©AFP or licensors

Le tribunal de Lobnia, à une vingtaine de kilomètres de Moscou, est vide. La cour ne s’est pas encore installée lorsque Anatoly Roshine, 75 ans, entre dans la pièce, libre, accompagné de sa femme et d’un voisin. “J’ai dit à mes soutiens de ne pas venir. Mon avocat est malade, nous allons reporter l’audience”, précise-t-il, se plaçant devant une grande cage en fer. Malicieux, il lance : “c’est déjà une bonne chose que je ne sois pas dans la cage”. Et profite de l’absence de la cour pour s’écrier, dans un défi lancé à la justice : “Je ne lâcherai rien, j’ai le droit de dénoncer un régime que je considère comme fasciste, d’être contre cette guerre lancée contre mon pays d’origine, l’Ukraine”.

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