Un an ferme pour la journaliste accusée d'IVG au Maroc: elle fera appel et dépose plainte pour torture

Hajar Raissouni, jeune journaliste et son compagnon ont été condamnés chacun à un an de prison ferme pour avortement illégal et relations sexuelles hors mariage.

Julie Chaudier
La journaliste Hajar Raissouni salue les personnes présentes à la sortie du tribunal.
La journaliste Hajar Raissouni salue les personnes présentes à la sortie du tribunal. ©AP

Tous les défenseurs des libertés individuelles au Maroc sont atterrés après la condamnation à un an de prison ferme, lundi, de la jeune journaliste poursuivie pour avortement illégal. “Hier, tout le monde était choqué”, raconte Aziz Rhali, président de l’Association marocaine des droits de l’homme. Hajar Raissouni, jeune journaliste et son compagnon ont été condamnés chacun à un an de prison ferme pour avortement illégal et relations sexuelles hors mariage. Le médecin, accusé d’avoir pratiqué l’avortement a été condamné à deux ans de prison ferme, son anesthésiste à un an de prison avec sursis et son assistante à huit mois de prison avec sursis. L’affaire était très suivie au Maroc car la jeune femme n’est pas une inconnue : journaliste pour le grand quotidien conservateur Akhbar Al Yaoum, elle est également la nièce d’Ahmed Raissouni, président de l’Union internationale des oulémas musulmans et ancien président du Mouvement unicité et réforme (Mur), la matrice idéologique du PJD, le parti islamiste actuellement au pouvoir. Pour ses défenseurs, c’est à la fois son travail de journaliste et sa “famille politique” qui sont visés à travers elle.

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