Libye: un arrêt des combats suivi d’élections
Les deux camps rivaux évoquent un début de solution politique.
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Publié le 21-08-2020 à 21h14
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Les annonces, séparées mais univoques, ont surpris tout le monde. Le chef du gouvernement d’accord national (GNA) reconnu par la communauté internationale, Fayez al Sarraj, et le président du parlement qui appuie le camp rival du maréchal Haftar, Aguila Saleh, ont déclaré vendredi un cessez-le-feu sur tout le territoire libyen et annoncé la tenue de futures élections. Il s’agit d’un premier signe, concret et précaire, d’une résolution politique du conflit entre les deux autorités rivales, qui s’opposent depuis plusieurs années sur le terrain militaire. L’Onu a salué ces gestes qui pourraient mener à un accord entre les deux camps près de cinq ans après les accords de Skhirat (Maroc), qui avaient institué le GNA.
Plusieurs facteurs ont contribué à cette nouvelle donne : l’arrêt au début de l’été de l’offensive militaire menée depuis un an sur la capitale Tripoli par l’autoproclamée Armée nationale libyenne d’Haftar ; l’établissement d’une ligne de partage des forces à la faveur de déploiements de forces par les parrains étrangers des deux camps ; le déblocage de stocks de pétrole des installations du pays et des négociations en bonne voie concernant la répartition de la rente pétrolière ; et aussi les visites de plusieurs responsables internationaux ces dernières semaines.
Toutefois, les divergences existent. Fayez al Sarraj, également président du Conseil présidentiel, a évoqué la tenue d’élections présidentielle et parlementaires en mars prochain tandis qu’Aguila Saleh n’indique pas de date. Le premier appelle à un arrêt des combats afin de créer des zones démilitarisées dans des zones contrôlées par les pro-Haftar alors que le second ne parle pas de démilitarisation. Il propose par contre l’installation d’un nouveau gouvernement, remplaçant le GNA, et basé à Syrte, l’ancien bastion de l’ex-dictateur Mouammar Kadhafi.V.B.