Tigré: des roquettes sur Asmara et son aéroport

Les autorités de la région dissidente éthiopienne du Tigré ont tiré samedi des roquettes sur la capitale de l’Érythrée frontalière qu’elles accusent de prêter main-forte à l’armée fédérale éthiopienne dans son offensive contre elles, une escalade susceptible de faire dégénérer le conflit.

AFP
Tigré: des roquettes sur Asmara et son aéroport
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Les autorités de la région dissidente éthiopienne du Tigré ont tiré samedi des roquettes sur la capitale de l’Érythrée frontalière qu’elles accusent de prêter main-forte à l’armée fédérale éthiopienne dans son offensive contre elles, une escalade susceptible de faire dégénérer le conflit.

Le 4 novembre, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a envoyé l’armée fédérale à l’assaut du Tigré, après des mois de tensions croissantes avec les autorités régionales du Front de libération des peuples du Tigré (TPLF).

Premier ministre depuis 2018, M. Abiy a progressivement écarté du pouvoir le TPLF, qui représente la minorité tigréenne (6 % de la population) et qui durant presque 30 ans a contrôlé l’appareil politique et sécuritaire éthiopien.

Dimanche, le président du Tigré, Debretsion Gebremichael, a revendiqué le tir des roquettes qui ont frappé la veille au soir, selon des diplomates basés à Addis Abeba, les abords de l’aéroport d’Asmara. "Les forces éthiopiennes utilisent aussi l’aéroport d’Asmara", ce qui en fait "une cible légitime", a-t-il justifié. Aucune information n’était disponible dimanche sur le bilan humain ou des dégâts à Asmara, capitale d’un des États les plus fermés au monde, dirigé d’une main de fer par Issaias Afeworki depuis son indépendance de l’Éthiopie en 1993. (AFP)

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