Dix ans après, les rêves brisés du printemps arabe

Il y a tout juste dix ans, un jeune marchand ambulant s’immole par le feu dans le centre du pays. Mohammed Bouazizi allume sans le savoir une révolution qui va déferler dans d’autres pays. Les "printemps arabes" sont nés.

In birthplace of Tunisia's revolution, few jobs and little hope
©AFP

Un corps momifié. Une chambre d’hôpital. Un président impassible. La scène va achever d’écœurer une Tunisie bouleversée et déjà en pleine ébullition. L’homme sous les bandelettes à l’hôpital de Ben Arous, qui soigne les grands brûlés près de Tunis, c’est Mohammed Bouazizi, 26 ans. Ce marchand de légumes ambulant s’est immolé par le feu le 17 décembre 2010. Ce jour-là, il y a tout juste dix ans, personne n’a voulu le recevoir à la préfecture de Sidi Bouzid, une petite ville située en plein centre du pays. Il voulait protester contre une nouvelle confiscation de son étal par des policiers. Le désespoir et l’humiliation ont composé un mélange incendiaire.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...