Comment le Maroc veut rallier le monde à son projet de souveraineté

Après la reconnaissance américaine, Rabat mise sur l’Europe pour faire avancer son initiative d’autonomie.

Comment le Maroc veut rallier le monde à son projet de souveraineté
©AFP

Le dossier du Sahara occidental empoisonne toujours les relations entre le Maroc et l’Algérie. Les deux frères ennemis du Maghreb s’opposent depuis près de cinquante ans sur l’avenir de ce territoire désertique au sud-ouest du Maroc, une ancienne colonie espagnole que l’Onu considère comme un "territoire non autonome" en attente d’un statut final. Après une tentative avortée au bout de quelques réunions de reprendre les négociations au début de 2019, Rabat et Alger ont repris le cours de leur guerre froide autour d’une alternative tout aussi figée. Le Maroc, qui occupe militairement et administre (sans reconnaissance onusienne) plus de trois quarts du territoire, propose depuis 2007 une large autonomie sous sa souveraineté pour ce qu’il appelle ses "provinces du Sud". De son côté, le représentant du peuple sahraoui (le Front Polisario), soutenu par l’Algérie et qui a fondé une République arabe sahraouie démocratique (RASD), demande toujours un référendum d’autodétermination, prévu en 1991 lors de la conclusion d’un accord de cessez-le-feu sous l’égide de l’Onu mais qui n’a jamais pu être organisé en pratique.

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