Le Sénégal tourne au ralenti à cause de la crise politique: “La situation est plus explosive que celle de mars 2021”

Depuis le 1er juin, tout le pays vit dans un climat de forte tension. Les émeutes déclenchées suite à la condamnation du principal opposant politique à deux ans de prison, se répercutent lourdement sur les activités économiques.

Clémence Cluzel
A man walks out a destroyed supermarket in Dakar, Senegal, Saturday, June 3, 2023. Senegal's government says at least nine people have been killed in violent clashes between police and supporters of opposition leader Ousmane Sonko, with authorities issuing a blanket ban on the use of several social media platforms in the aftermath of the violence. (AP Photo/Leo Correa)
Des devantures saccagées après les heurts entre manifestants et forces de l'ordre dans le centre de Dakar . (AP Photo/Leo Correa) ©Copyright 2023 The Associated Press. All rights reserved.

La rue habituellement grouillante de monde dans le quartier populaire de Ouakam, à Dakar, a changé de visage. Bon nombre de commerces, y compris des “boutiques”, ces petites épiceries que l’on trouve à tous les coins de rue au Sénégal, ont préféré laisser leur rideau baissé ces derniers jours par crainte des débordements. Les traces des incendies allumés par les manifestants, les pierres jetées pour riposter aux gaz lacrymogènes lancés par les forces de sécurité ou encore les arrêts de bus détériorés sont toujours visibles. Les mêmes scènes d’émeutes se sont produites ces derniers jours dans différents quartiers de la capitale, mais aussi en région, charriant sur leur passage d’importants saccages de biens privés et publics. Selon le ministère de l’Intérieur, 16 personnes sont décédées dans ces violents affrontements tandis que La Croix-Rouge répertoriait 357 blessés.

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