Les Tunisiens ne pâtiront pas de la "guerre du pain"

Après une brève privation, toutes les boulangeries disposeront de farine subventionnée. Mais la Tunisie sera encore plus dépendante de ses importations de céréales.

People buy subsidised bread from a bakery in Tunis' Halfaouine district, on August 19, 2023. Tunisia is reinstating subsidised flour supply to more than 1,000 privately-owned bakeries in the North African country after most of them ceased operating, government and industry officials said on August 20. (Photo by HASNA / AFP)
Une dame achète des baguettes subsidiées dans une boulangerie du quartier de Halfaouine, dans le nord de la médina de Tunis. ©AFP or licensors

Le gouvernement tunisien a peut-être évité le pire. Il a décidé le week-end dernier de réinstituer l’approvisionnement des boulangeries non étatique en farine subventionnée, trois semaines après l’avoir supprimé. L’accord trouvé entre le ministère du Commerce et les représentants de cette filière est présenté comme un début de solution face à une situation qui s’était tendue depuis le début du mois, provoquant des pénuries de pains à bas prix. Le 1er août, un décret présidentiel avait supprimé le quota de farine alloué depuis une dizaine d’années au réseau de boulangeries dites “modernes”. Kaïs Saïed, qui entend réformer la Tunisie depuis son coup d’État institutionnel d’il y a deux ans, avait critiqué la coexistence d’un “pain pour les riches” et d’un “pain pour les pauvres”, préconisant l’idée d’un “pain unique”.

Pour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.
Vous êtes hors-ligne
Connexion rétablie...