Coup d'Etat au Niger: rassemblement de milliers de personnes à Niamey après un ultimatum à la France

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Niamey pour soutenir le régime militaire issu d'un coup d'Etat, au lendemain de son ultimatum de 48h donné à l'ambassadeur de France au Niger pour partir, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Niger's National Concil for Safeguard of the Homeland (CNSP) leaders, Colonel Ibro Bachirou Amadou (2nd R), Colonel Sidi Mohamed (L) and Colonel Salissou Mamane Salissou (C) wave to supporters at the general Seyni Kountche stadium in Niamey on Agust 26, 2023. Tens of thousands of people rallied in Niamey on August 26, 2023 in support for the military leaders behind last month's coup, a day after an ultimatum was issued to France's ambassador to Niger to leave the country. (Photo by AFP)
Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées samedi à Niamey pour soutenir le régime militaire issu d'un coup d'Etat, au lendemain de son ultimatum de 48h donné à l'ambassadeur de France au Niger pour partir ©AFP or licensors

En milieu d'après-midi, le stade Seyni Kountché, le plus grand du Niger et d'une capacité de 30.000 places, était aux deux tiers rempli, enveloppé par le bourdon des vuvuzelas.

Drapeaux nigériens, algériens, russes, parsèment les tribunes et des acrobates peints aux couleurs du drapeau national font le spectacle au milieu de la pelouse laissée vide.

Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) qui a pris le pouvoir avec à sa tête le général Abdourahamane Tiani, a depuis pris la France, ex-puissance coloniale, pour cible privilégiée.

Ce nouveau rassemblement en soutien au CNSP, se tient au lendemain de sa décision d'expulser l'ambassadeur de France au Niger, lui donnant 48 heures pour partir, une décision aussitôt rejetée par Paris pour qui les "putschistes n'ont pas autorité" pour ce faire.

La Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a décidé après le coup d'Etat d'imposer de lourdes sanctions économiques et financières au Niger, suspendu de l'organisation, et a également menacé d'y intervenir militairement afin de rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions.

Les nouveaux maîtres de Niamey ont accusé la Cedeao d'être à "la solde" de la France qui dispose au Niger de 1.500 soldats. Ces derniers, avant le coup d'Etat, participaient à la lutte contre les groupes jihadistes qui ensanglantent depuis des années ce pays et une grande partie du Sahel.

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