Rencontre, échange ? « Objectif atteint ! »

Les membres de l’Athénée Royal de Herstal et de la Croix-Rouge de Belgique reviennent sur leur séjour au Burundi.

Il est peu dire que le dépaysement fut total, que les repères furent chamboulés. Pour les jeunes de l’Athénée Royal de Herstal comme pour leurs professeurs, le séjour au Burundi avec la Croix-Rouge de Belgique et du Burundi a été bouleversant. « J’ai enlevé mes lunettes d’Européenne et ai pris conscience de réalités sur lesquelles j’avais tendance à fermer les yeux ; parce que je ne me sentais pas concernée, parce que je les pensais loin de moi. Désormais, je pense que mon regard sera différent », commentait Florence à la fin du séjour. « J’ai l’impression de recevoir tellement sans donner en retour… », s’émouvait Nadir, marqué par un séjour auquel il avait hésité à participer.


« Cette expérience a été riche en découvertes et en émotions », commentait Chantal Depaifve, professeur de sciences sociales et de géographie alors que Valérie Warowny, professeur de Français, avait observé d’un œil émerveillé la capacité de ses élèves à « s’ouvrir à l’autre et à s’ouvrir soi même ». Accueillis dans chaque commune par les jeunes volontaires locaux, ils ont eu maintes occasions d’échanger sur leurs vécus respectifs. « Cet échange était l’élément central du voyage et tout était fait pour que les jeunes se parlent et se découvrent. Sur ce plan-là, on peut dire que l’objectif est atteint !», se réjouissait Céline Landuyt, coordinatrice des projets en Education à la citoyenneté mondiale à la Croix-Rouge de Belgique.  « On a pu, chaque jour, constater une prise de conscience croissante chez les jeunes », remarquait Déborah Stomp, responsable de la Croix-Rouge jeunesse en Belgique. Pour autant, « il n’est pas possible d’en voir les répercutions directes », expliquait-elle. « Ce séjour a donné des ingrédients pour faire germer la graine de citoyen qui est en eux », abondait Céline Landuyt. Chantal Depaifve posait alors cette question : « Ils ont vécu des choses très fortes. Que vont-ils en faire maintenant ? »

Nombreux sont ceux qui, ayant pu observer les actions de leur ONG partenaire (et ses résultats), affirmaient qu’ils s’empresseraient de s’engager comme volontaire, dès leur retour sur le sol belge.

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