Alexander de Croo : "De tels voyages ouvrent véritablement les yeux"
Alexander de Croo soutient Move with Africa. Le Vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au Développement explique pourquoi.
Publié le 29-01-2015 à 11h29 - Mis à jour le 29-01-2015 à 11h31
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Pourquoi le ministère de la coopération soutient-il Move with Africa ?
Il est important que la Coopération belge au développement soutienne des initiatives qui visent à faire connaître aux jeunes la réalité africaine, ce qui est précisément l’objet de cette initiative-ci, qui voit des jeunes travailler de manière intensive sur l’Afrique et sur les questions de développement pour ensuite se rendre dans un pays d’Afrique et y rencontrer la population.
En quoi la mobilisation des jeunes vous semble-t-elle importante ?
Pour la plupart des jeunes, le monde s’est nettement élargi au cours de la dernière décennie : l’Internet et les médias sociaux leur donnent une plus vaste fenêtre sur le monde. Mais il est important que les jeunes quittent leurs écrans, voyagent dans d’autres pays et y rencontrent des jeunes de leur âge. C’est une expérience qu’ils n’oublieront pas de sitôt. L’an dernier, plusieurs classes sont allées au Rwanda. C’est une destination que la plupart des élèves ne choisiraient pas en temps normal. De tels voyages ouvrent véritablement les yeux, sont de vraies révélations. Et j’espère bien entendu qu’à leur retour, ces jeunes auront un regard différent sur l’Afrique.
La nature des relations avec les gouvernements africains est-elle changeante ?
La Coopération belge au développement entend se concentrer dans les prochaines années sur l’Afrique, notamment sur deux régions : l’Afrique du Nord et de l’Ouest et la région des Grands Lacs. Laissant de côté le paternalisme, le travail se fait dans un vrai partenariat dans lequel les pays déterminent eux-mêmes leurs objectifs de développement. Cependant, il ne s’agit pas d’un chèque en blanc : il doit y avoir dans ces pays une vraie volonté politique de progresser dans deux domaines : la croissance économique inclusive et les droits humains.Mon plus grand espoir est que l’aide cède la place au commerce et aux investissements. Nous devons faire en sorte que l’aide soit le plus rapidement possible superflue. Dans plusieurs pays, cela commence à marcher mais dans d’autres, ce n’est pas encore le cas. Cessons de mettre dos à dos l’aide et le commerce. Lors de chaque rencontre, les Africains nous disent : “We need trade, not aid.” Cela doit être notre objectif.