Les élèves du Centre Eddy Merckx prennent la roue de leurs professeurs

Ils sont en tête de peloton : celui de la course vers la citoyenneté active et responsables ! Dix élèves du Centre scolaire Eddy Merckx ont pris la roue de Laura Groslambert et Vincent Scheuer et fonce à pleine vitesse vers la première étape : le séjour au Bénin avec Africapsud.

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Ils sont en tête de peloton : celui de la course vers la citoyenneté active et responsables ! Dix élèves du Centre scolaire Eddy Merckx ont pris la roue de Laura Groslambert et de Vincent Scheuer et foncent à toute vitesse vers la première étape : le séjour au Bénin qu'ils vivront avec Africapsud.

La sonnerie rententit et les couloirs s'animent : le joyeux brouhaha de la rentrée s'estompe alors que la porte du petit local du deuxième étage du Centre Scolaire Eddy Merckx se referme sur deux professeurs et quatre élèves. Cyrile, Anaïs, Firat et Bastien manqueront ce matin une heure de cours de français. Qu'à cela ne tienne, l'exercice auquel ils se livreront quelques minutes plus tard fera office d'exercice d'expression orale.

Ces élèves de rhétorique de l'école bruxelloise font partie de la quinzaine de jeunes " hyper-motivés" par le projet Move with Africa. En fin d'année scolaire passée, alors que la plupart de leurs camarades profitaient des délibées, ils faisaient leurs premiers pas dans un projet "unique", comme ils le décrivent en choeur. Et quand il s'agit de dérouler l'ensemble des raisons pour lesquelles il souhaite participer à cette quatrième édition de MWA, malgré les efforts conséquents que cela lui demandera, Cyril part en roue libre : " On nous donne l'opportunité de nous impliquer. Les efforts en vaudront la peine !", se réjouit le jeune homme. Bastien insiste quant à lui sur son envie de comprendre mieux des réalités lointaines... et pourant si proches: " Ce n'est qu'à 9 heures d'avion, après tout !"

Alors qu'Anaïs se révèle être une fan inconditionnelle de l'émission de tétéréalité "Secret Story", comme beaucoup d'autres parmi les élèves de l'école, voila un projet qui promet de la " ramener à plus d'authenticité", croit son professeur, Vincent Sheurer. La jeune fille acquiesse d'un sourir gêné.

L'éducation, projet... éducatif

Le projet dans lequel s'inscrivent les jeunes n'est par ailleurs pas dénué d'intérêt : Africapsud, leur ONG partenaire, concentre ses efforts sur la thématique de l'éducation et de l'animation. Pour ces élèves bruxellois engagés dans la filière agent d'Education et d'éducateurs physiques, l'expérience est d'autant plus valorisante. " La transition est toute trouvée", commente Vincent Scheuer, qui évoque par la même occasion un " mariage intéressant" entre des élèves issus de deux entités différentes d'un même établissement. Pour lui comme pour les quatre jeunes présents ce jour-là, cette rencontre est primordiale car l'image qu'ils ont les uns des autres est bien souvent entachée d'idées reçues . " C'est vrai, la rencontre et la découverte commence par celle-ci, commente d'ailleurs Cyril, c'est une manière pour nous de trouver de la valeur à leurs yeux".

Elèves et profs, une relation horizontale

Pour les professeurs aussi, l'expérience s'annonce enrichissante. " Nous avons déjà un rapport particulier avec les élèves dans la mesure où, souvent, nous sommes sur un même pied d'égalité. Ce projet, c'est encore une manière d'approfondir cette relation plus frontale que verticale, explique Laura Groslambert. Je crois en l'effet porteur d'un tel projet. Pour les élèves comme pour les professeurs qui l'encadrent. C'est une occasion pour nous de les découvrir différement. Chaque retour positif de leur part renforce l'idée que nous sommes utiles", précise-t-elle encore.

Si le duo de profs a été à l'initiative de la candidature, s'ils ont " allumé le moteur", il est désormais de la responsabilité des dix jeunes d'y "mettre l'essence". Roulez, jeunesse !

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