Une immersion dans la culture béninoise, notamment lors d’une cérémonie vaudou
- Publié le 28-05-2019 à 11h08
- Mis à jour le 28-05-2019 à 11h10
:focal(2495x1255:2505x1245)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/PYO7GMTVGVHTPP7KKJMYVVZ6ZE.jpg)
Avant notre voyage au Bénin, le terme "culture" ne représentait pas grand-chose pour nous. Nous avions perdu l’esprit de découverte et le besoin d’aller vers l’autre, vers l’inconnu… Au contact de nos amis béninois, nous avons réappris la joie de la rencontre, qui est le secret de la vraie culture authentique. Lors de nos visites, nous nous sommes rendu compte que la culture nous permettait à tous de partager nos différences et d’échanger nos richesses. La culture représente et a représenté une façon d’être, des traditions, des systèmes de pensées, une langue, etc. Une sorte de fête toujours inachevée, qui ne cesse de s’enrichir et qu’il faut continuer à célébrer ensemble. Ce voyage nous a permis de rencontrer des personnes exceptionnelles mais aussi de visiter des lieux et des monuments incontournables pour comprendre l’histoire du pays. Nous pourrions vous donner en exemple la journée ‘"Vis ma vie", durant laquelle nous avons eu la chance d’aller dans les familles de nos correspondants, d’y vivre quelques heures et de partager de précieux moments avec eux. Certains ont appris à cuisiner, d’autres ont aidé pour les tâches ménagères, d’autres encore ont appris les coutumes béninoises.
Ouidah, la ville des esclaves
Nous avons eu l’immense chance de visiter Ouidah, une ville reconnue pour être le centre de vente et d’embarquement d’esclaves de la traite occidentale. Nous avons eu l’occasion de suivre le long chemin que ceux-ci parcouraient à pieds. On retiendra "l ’arbre de l’oubli", dont les esclaves devaient faire plusieurs fois le tour afin d’oublier qui ils étaient. Ou encore le dernier village où ils séjournaient 66 jours afin de ne garder que "les meilleurs, les plus vaillants" pour le voyage vers l’Amérique. Avant de quitter Ouidah, les esclaves passaient par l’arbre de retour. Celui-ci devait permettre à leur âme de revenir après la mort pour un repos éternel sur la terre de leurs ancêtres. Cet éprouvant voyage se termine au pied de la porte de non-retour. Nous n’avons pas la prétention de savoir ce que les Béninois ont enduré, mais cette expérience a permis à chacun de se mettre pour quelques heures dans la peau d’un esclave sur son chemin de l’exil.
Carrefour Jeunesse
Nous avons eu la chance de rencontrer Monsieur Sylvestre Dossa directeur du Carrefour jeunesse. Un homme aux mille facettes avec une joie de vivre contagieuse. Il a consacré une partie de sa vie au centre, afin de permettre aux jeunes Béninois de pouvoir bénéficier d’un lieu de développement professionnel et extrascolaire. En leur donnant accès à un lieu d’échanges, de partage et d’écoute. Les jeunes béninois peuvent y vivre un moment de bien-être et de quiétude au contact des autres.
Pays du Vaudou
La culture béninoise nous a ouvert les yeux et l’esprit jour après jour, mais le plus impressionnant, pour nous, a été de participer à une cérémonie Vaudou. Le vaudou comporte près de 400 divinités, chacune honorée selon un culte particulier. Ces pratiques constituent avant tout l’un des grands cultes africains. Assis, certains regardaient ébahis la cérémonie. D’autres, plus courageux, étaient debout, le cœur battant, les jambes tremblantes mais le sourire aux lèvres. Ils attendaient de voir le vaudou "esprit revenant " venir vers eux pour courir le plus rapidement possible afin de ne pas se faire attraper. Tout ce que nous voulons dire c’est merci Move with Africa, merci La libre Belgique, merci Carrefour Jeunesse, merci Africapsud, merci à nos correspondants et responsables béninois "Lokossa" ainsi qu’à toutes les personnes qui nous ont permis de pouvoir vivre ce rêve éveillé. Nous n’oublierons jamais cette expérience unique. Certains y retourneront, d’autres n’auront jamais cette chance mais, au fond de nous, une partie de nous s’appelle "Beliloko" et nous serons à jamais "Yovo" et à jamais "Mewi".