Covid-19: paradoxalement, le multilatéralisme n’a jamais été aussi malmené

L’épidémie de coronavirus a mis en lumière les défaillances et les fragilités de nos sociétés. Quelles leçons notre pays peut-il en tirer ? Quels changements pourraient être mis en œuvre sans attendre et pour être opérationnels dans un horizon de cinq ans ? Notre série se penche aujourd'hui sur la coopération internationale. Focus sur les Nations unies.

Covid-19: paradoxalement, le multilatéralisme n’a jamais été aussi malmené
©DR

La pandémie de Covid-19 a achevé de démontrer l’importance vitale de la coopération internationale - quand bien même la lutte contre le dérèglement climatique, la protection de la faune, la flore et l’environnement, ou le sauvetage pur et simple de notre planète, devaient déjà nous en avoir convaincus. Paradoxalement, le multilatéralisme n’a pourtant jamais été aussi malmené. Il ne s’agit plus seulement de l’habituelle neutralisation mutuelle des grandes puissances au Conseil de sécurité de l’Onu, mais aussi de l’affaiblissement de ses agences spécialisées, chroniquement sous-financées. Le retrait des États-Unis de l’Unesco hier et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) aujourd’hui prive ces institutions de leur plus gros contributeur et porte un coup terrible à leur réputation. On peut d’ailleurs penser que l’Amérique de Trump quitterait tout simplement les Nations unies, si elle ne craignait pas de se priver du moyen de bloquer les actions de la Chine et de la Russie, ou de sanctionner ses ennemis.

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