Donald Trump: "Je suis plus en colère et plus déterminé aujourd'hui que je l'ai jamais été"

Donald Trump relance sa campagne pour la présidentielle.

FILE - Former President Donald Trump stands on stage after announcing a third run for president as he speaks at Mar-a-Lago in Palm Beach, Fla., Nov. 15, 2022. Trump is planning to hold the first public campaign event of his 2024 White House bid in the early-voting state of South Carolina. (AP Photo/Andrew Harnik, File)
L'ancien président des Etats-Unis, Donald Trump (AP Photo/Andrew Harnik, File) ©Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved

Un Donald Trump "plus en colère que jamais" a renoué samedi avec les meetings de campagne, espérant donner un coup de fouet à sa candidature pour la Maison Blanche avec un discours dans l'Etat clé du New Hampshire avant un déplacement en Caroline du Sud, à 1.500 km de là.

Deux mois et demi après s'être lancé dans la course à l'élection de 2024, l'ancien président américain a quitté les salons dorés de sa résidence de Floride pour des visites qui ne doivent rien au hasard.

Ces deux Etats seront parmi les premiers à organiser leurs primaires républicaines début 2024. Une victoire garantirait à Donald Trump vainqueur un élan précieux -- et nécessaire -- pour la suite.

"Nous avons besoin d'un dirigeant qui soit prêt à s'attaquer aux forces qui ravagent notre pays", a-t-il dit devant des centaines de personnes à Salem, petite ville du New Hampshire où le parti républicain tient sa convention annuelle.

"Establishment corrompu"

Mais après avoir régné durant des années sur le "Grand Old Party", Donald Trump, 76 ans, ne sera pas forcément en terrain conquis.

Dans cet Etat frontalier du Canada, nombre d'élus locaux reprochent au milliardaire d'avoir plombé les chances des républicains aux récentes élections de mi-mandat en soutenant des candidats jugés trop extrêmes.

"Personnellement, je pense qu'il a perdu beaucoup de son attrait et de son aura", déclare à l'AFP Mike Bordes, élu au parlement local, qui l'avait pourtant soutenu à l'élection de 2020.

Si ce responsable sera bien présent à Salem -- "c'est l'ancien président, donc on se doit de l'accueillir" -- il se dit aussi "prêt à aller de l'avant et à envisager d'autres options" pour l'investiture républicaine.

FILE - Former President Donald Trump arrives to speak at Mar-a-lago on Election Day, Nov. 8, 2022, in Palm Beach, Fla. Trump will be joined by two of his highest-profile South Carolina supporters at the first public campaign event of his 2024 White House bid later this month in the early voting state. Gov. Henry McMaster and U.S. Sen. Lindsey Graham will be with Trump on Jan. 28 at the Statehouse in Columbia, where he will unveil his South Carolina leadership team. . (AP Photo/Andrew Harnik, File)
Donald Trump, 45e et ancien président des États-Unis. (AP Photo/Andrew Harnik, File) ©Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved

Samedi, Donald Trump a joué sa partition habituelle, répétant que l'élection de 2020 lui avait été volée et affublant ses rivaux de surnoms méprisants.

Il a aussi vanté son bilan en matière de sécurité publique et d'immigration, promettant de sauver le pays "d'une destruction par un establishment politique corrompu, radical et égoïste".

"Je suis en plus colère maintenant et plus déterminé aujourd'hui que je l'ai jamais été", a-t-il affirmé.

Tracas

Mais en Caroline du Sud aussi, Etat bordé par l'Atlantique où il dévoilera son équipe de campagne à 16H00 (21H00 GMT), il pourrait faire face à des résistances.

Car si officiellement, l'ancien président est le seul candidat républicain déclaré, plusieurs prétendants dans cet Etat semblent aussi prêts à se lancer.

A commencer par son ancienne gouverneure, Nikki Haley, qui a promis à ses partisans une annonce très prochaine.

Donald Trump a aussi vu plusieurs de ses grands donateurs annoncer publiquement qu'ils ne soutiendraient pas sa candidature en 2024, au profit de Ron DeSantis -- gouverneur de Floride et étoile montante du parti, lui non plus pas officiellement lancé dans la course.

Des tracas politiques dont l'ex-président, déjà cerné par une myriade d'enquêtes, se serait bien passé.

Bataille par procuration entre Ron DeSantis et Donald Trump : "Nous avons besoin de sang neuf"

En décembre, une commission parlementaire enquêtant sur la responsabilité du républicain dans l'attaque menée par ses partisans contre le Congrès américain a recommandé qu'il soit poursuivi pénalement. Une juge en Géorgie a aussi promis une décision "imminente" concernant les pressions politiques qu'il a exercées dans cet Etat.

"Ce sont des procureurs radicaux d'extrême gauche qui sont des gens absolument horribles", a assuré M. Trump.

LAS VEGAS, NEVADA - NOVEMBER 18: Florida Governor Ron DeSantis speaks to guests at the Republican Jewish Coalition Annual Leadership Meeting on November 19, 2022 in Las Vegas, Nevada. The meeting comes on the heels of former President Donald Trump becoming the first candidate to declare his intention to seek the GOP nomination in the 2024 presidential race.   Scott Olson/Getty Images/AFP (Photo by SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP)
Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis. (Photo by SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP) ©2022 Getty Images

Et Biden?

Malgré ces déboires, gare à enterrer Donald Trump trop vite, répètent ses partisans.

Le tribun, dont la chute a été mille fois annoncée, a jusqu'ici survécu à tous les scandales. Il pourrait aussi grandement profiter de la levée prochaine de la suspension de ses comptes Facebook et Instagram, retrouvant là un mégaphone de taille.

Donald Trump, ou un(e) autre... Le candidat choisi par le camp républicain à l'issue de ces primaires affrontera celui désigné par le parti démocrate en novembre 2024.

Le président Joe Biden dit jusqu'ici avoir "l'intention de se représenter", et a promis de rendre sa décision publique au début de l'année.

L'architecture de sa possible candidature commence elle aussi à prendre forme.

Le dirigeant octogénaire sera mardi prochain à New York, puis à Philadelphie vendredi, allant à la rencontre de riches sympathisants pour remplir les caisses de son parti.

Les experts politiques prédisent une possible annonce après son discours sur l'Etat de l'union, traditionnelle allocution de politique générale des présidents donnée devant les parlementaires -- et prévu le 7 février.

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