Tout est prêt pour un duel Trump-DeSantis aux primaires républicaines
Les primaires républicaines devraient se résumer à un affrontement entre l’ancien Président et le gouverneur de la Floride, tant les autres candidats déclarés à la présidentielle américaine de 2024 sont largués dans les sondages.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/e842bcfd-e87b-497e-a849-524fef3c6458.png)
Publié le 24-05-2023 à 16h12 - Mis à jour le 24-05-2023 à 16h22
:focal(2218.5x1487:2228.5x1477)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/DXMNZKUUKBH5FGH5AWFHAMABPA.jpg)
Ron DeSantis devait annoncer mercredi soir (à minuit, heure belge) sa candidature à l’élection présidentielle américaine de 2024 d’une manière inédite : à la faveur d’un entretien avec Elon Musk sur Twitter, le réseau social dont le milliardaire a fait récemment l’acquisition. Musk a indiqué qu’il ne fallait pas y voir un parrainage, mais il n’a jamais fait mystère non plus du soutien qu’il souhaitait apporter au gouverneur de la Floride.
Avec l’entrée en lice de Ron DeSantis, le décor est planté pour un duel avec Donald Trump qui devrait, en toute logique, dominer les primaires républicaines. Les deux hommes distancent, en effet, et de beaucoup, leurs rivaux, déclarés ou potentiels, dans les sondages avec, encore et toujours, un considérable avantage pour l’ancien Président en dépit de ses déboires politiques et de ses démêlés judiciaires.
Trois figurants ?
Un sondage CBS News-YouGov, réalisé fin avril, créditait encore Trump de 58 % des intentions de vote aux primaires, contre 22 % seulement à DeSantis. Derrière eux, les autres candidats déclarés à l’investiture républicaine ne franchissent pas la barre des 5 %, ce qui semble ne leur promettre qu’un rôle de figurants. C’est notamment le cas pour Nikki Haley, Tim Scott et Asa Hutchinson.
Haley, 51 ans, a autant de mal à gérer l’héritage de sa collaboration avec Trump (dont elle fut l’ambassadrice à l’Onu) que le solide virage à droite de son parti. Elle préconise un examen obligatoire des capacités mentales des dirigeants de plus de 75 ans (Trump en a 76…), tandis qu’elle ne sait trop quoi dire des coups portés au droit à l’IVG dans les États contrôlés par les Républicains : la Caroline du Sud, qu’elle fut la première femme à gouverner de 2011 à 2017, vient à son tour d’adopter une loi qui l’interdit au-delà de six semaines.
Sénateur noir de la Caroline du Sud (il fut nommé par Nikki Haley en 2013, avant de remporter trois élections), Tim Scott, 57 ans, a le charisme d’un self-made-man issu d’un milieu très modeste, mais pas au point de prétendre marcher dans les pas d’un Barack Obama. Quant à l’ancien gouverneur de l’Arkansas Asa Hutchinson, il ne peut sans doute envisager, à 72 ans, qu’une candidature “de positionnement”, ainsi qu’il l’admet lui-même : pour dire haut et fort tout le mal qu’il pense de Donald Trump.
Quid de Mike Pence ?
Deux candidats complètent, pour l’heure, le tableau. Un entrepreneur de l’Ohio, Vivek Ramaswamy, 37 ans, qui veut, comme DeSantis, faire la guerre à la culture "woke", et un animateur de radio conservateur, Larry Elder, 71 ans. Le premier n’a aucune notoriété, le second n’a que celle obtenue en voulant prendre la place du gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom, quand il fit l’objet d’une vaine tentative de destitution.
Certaines personnalités républicaines se tâtent encore. D’autres, pressenties, comme l’ex-secrétaire d’État Mike Pompeo ou les sénateurs Ted Cruz et Tom Cotton, ont désormais renoncé. Une seule entretient toujours un véritable suspense : l’ancien vice-président Mike Pence, quand bien même ses chances paraissent à peu près inexistantes.