Aux couleurs d’une apocalypse orangée, New York suffoque sous les fumées toxiques des feux canadiens

La métropole américaine la plus peuplée a battu des records de pollution de l’air mercredi 7 juin, après la vague d’incendies qui frappe le Canada, et notamment le Québec.

Julien Gester, Libération

C’est le milieu de l’après-midi mercredi, et une nuit orangée s’est engouffrée dans l’appartement, comme dans tous les intérieurs new-yorkais avec fenêtres, repeints de la même pénombre mi-pisseuse mi-dorée qui épaississait depuis des heures déjà l’air au-dehors. «Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ?», s’était-on littéralement exclamé la veille en fin de journée, face à la couleur et l’éclat étranges, dans un ciel enfumé, de ce qui s’est avéré être le soleil. Un soleil comme on n’en avait jamais vu jusqu’alors : plus boule de feu que jamais mais cerné par la grisaille d’un ciel de suie, du même orange vif et doré que les feux de circulation de la ville, et d’une netteté brûlante qui se laisse pourtant regarder en face, au filtre du smog, avec une fascination mêlée d’épouvante.

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