Catastrophe à Beyrouth: les pays des quatre coins du monde passent aux actes pour soutenir le peuple libanais
Après avoir rendu hommage au peuple libanais suite la catastrophe qui a frappé Beyrouth ce mardi, la communauté internationale passe désormais à l'action et propose des mesures concrètes de soutien à la population locale.
Publié le 05-08-2020 à 18h51 - Mis à jour le 06-08-2020 à 12h05
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Au lendemain des gigantesques explosions qui ont frappé Beyrouth mardi soir, le choc et l’émotion de la communauté internationale étaient palpables. Les condoléances exprimées par des leaders du monde entier, dont la Première ministre belge, Sophie Wilmès (MR), n’ont pas tardé à se traduire par des actes de soutien face à la situation apocalyptique dans la capitale libanaise, qui compte des dizaines de morts, des milliers de blessés et près de 300 000 habitants laissés sans domicile. "Nous exprimons notre solidarité avec le Liban", a déclaré mercredi Janez Lenarcic, commissaire européen à la Gestion des crises, en annonçant le "déploiement urgent de plus de 100 pompiers hautement qualifiés, avec des véhicules, des chiens et du matériel, spécialisés dans la recherche et le sauvetage en milieu urbain". "Les Pays-Bas, la Grèce et la Tchéquie ont déjà confirmé leur participation à cette opération", s’est-il réjoui.
Pendant ce temps, la France a, elle, annoncé qu’elle enverrait un détachement de la sécurité civile et "plusieurs tonnes de matériel sanitaire" à Beyrouth. Une équipe de 47 secouristes allemands devraient également se rendre sur place pour aider à retrouver des survivants. Ils partiront "aujourd’hui (mercredi) si possible", a déclaré un porte-parole de l’Agence allemande fédérale de secours techniques (THW). Même son de cloche du côté des Pays-Bas, qui ont annoncé qu’une équipe de 67 pompiers, médecins et policiers spécialisés dans la recherche de victimes coincées sous les décombres s’envolerait pour le Liban mercredi soir. La Belgique a également offert son aide via B-Fast, les équipes d’intervention rapide qui interviennent souvent à l’étranger.
Par ailleurs, l’Union européenne a activé son système de cartographie par satellite Copernicus pour aider les autorités libanaises à évaluer l’étendue des dégâts. "L’Europe se tient aux côtés du Liban", a également déclaré le président du Conseil européen, Charles Michel, assurant que l’UE fera tout "son possible pour aider le peuple libanais à surmonter cette tragédie".
Les États-Unis promettent leur aide
La réaction des Européens est à l’image de celle de dizaines d’autres pays et institutions du monde. "Nos prières vont à toutes les victimes et à leurs familles. Les États-Unis sont prêts à aider le Liban. Nous avons de très bonnes relations avec le peuple libanais, et nous serons là pour l’aider", a assuré le président américain, Donald Trump.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déjà commencé à expédier des kits de traumatologie et de chirurgie depuis l’entrepôt régional de Dubaï. Des pays du Golfe, dont certains ont des relations diplomatiques et économiques étroites avec Beyrouth, se sont aussitôt mobilisés. Le Koweït a annoncé l’arrivée au Liban d’un avion contenant de "l’aide médicale". L’émir du Qatar a fait état de l’envoi de plusieurs hôpitaux de campagne. Aux Émirats arabes unis, la tour Burj Khalifa de Dubaï, la plus haute du monde, s’est illuminée aux couleurs du drapeau libanais en signe de solidarité.
Des dizaines d’autres pays, l’Égypte, la Turquie, la Jordanie, l’Iran, la Tunisie… se sont joints aux efforts internationaux. Même Israël a appelé mardi à "dépasser le conflit" en proposant "une aide humanitaire et médicale " au Liban, son voisin avec lequel il est techniquement en état de guerre.