Téhéran propose un échange de détenus avec Washington
Téhéran voudrait parvenir à un accord sur cette question avec Washington.
/s3.amazonaws.com/arc-authors/ipmgroup/907af01e-7b9c-4133-bc5e-d4804534654d.png)
Publié le 23-09-2020 à 11h09 - Mis à jour le 23-09-2020 à 11h11
:focal(1275x858:1285x848)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/IMSTEK2ZUVFUHK4P6LFGPCQPJY.jpg)
Le jour même où les États-Unis ont annoncé de nouvelles sanctions à son encontre, l’Iran s’est dit prêt à procéder à un échange complet de prisonniers avec eux. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a fait cette proposition lundi lors d’une allocution virtuelle devant le Council of Foreign Relations à New York. Vu le climat de tensions exacerbées depuis plus d’un an entre Téhéran et Washington, la déclaration apparaît, sinon comme une concession, comme une tentative d’apaisement. Les États-Unis réclament depuis longtemps la libération de plusieurs ressortissants américains détenus en Iran, dont un père et son fils, Baquer et Siamak Namazi.
Téhéran nie détenir des ressortissants étrangers pour des raisons politiques, en vue d’échanges. La plupart de ces prisonniers sont accusés d’espionnage. L’Iran estime que les États-Unis, qui retiennent prisonniers des Iraniens pour avoir transgressé des sanctions, sont détenus pour des raisons injustes.
"Des Iraniens sont détenus dans des prisons américaines seulement parce qu’ils refusent de trahir leur pays. Nous sommes prêts à tous les échanger et tous ceux qui ont été détenus", a affirmé M. Zarif. "Je répète, nous pouvons échanger tous les prisonniers. Point", a-t-il encore insisté.
Ces échanges de prisonniers sont loin d’être infaisables. Malgré l’escalade des tensions observées depuis le retrait unilatéral américain de l’accord nucléaire en mai 2018, les deux pays ont procédé à deux échanges de prisonniers cette dernière année.
En juin, Michael White, un ancien marin de l’US Navy, a été libéré en échange de la libération de Majid Taheri, un médecin ayant la double nationalité iranienne et américaine. Six mois plus tôt, en décembre 2018, Washington et Téhéran avaient conclu un accord d’échange de prisonniers ayant abouti à la libération par l’Iran de Xiyue Wang, un ressortissant américain détenu depuis trois ans pour espionnage, et à celle de Massoud Soleimani par les États-Unis, accusé de violation des sanctions américaines contre l’Iran.