En Birmanie, la répression provoque des déplacements massifs
Les Etats-Unis ont annoncé mercredi de nouvelles sanctions ciblant la junte militaire, au pouvoir en Birmanie après un coup d'Etat et une répression qui ont provoqué le déplacement de près de 250.000 personnes, selon l'ONU.
Publié le 22-04-2021 à 06h59 - Mis à jour le 22-04-2021 à 07h03
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Le Trésor américain a annoncé mercredi des sanctions contre les sociétés publiques birmanes qui contrôlent les exportations de bois et de perles sur sa liste noire, affirmant qu'elles génèrent des revenus pour la junte militaire au pouvoir.
Les sanctions du Trésor limitent l'accès au système financier international des sociétés Myanmar Timber Enterprise et Myanmar Pearl Enterprise, en interdisant à tout Américain et à toute entreprise américaine, y compris les banques ayant une filiale aux Etats-Unis, de mener des transactions avec elles.
Les sanctions gèlent aussi tout actif que ces entreprises pourraient posséder aux Etats-Unis.
L'administration américaine a déjà imposé des sanctions ciblées contre des dirigeants de l'armée birmane, qui a pris le pouvoir le 1er février en arrêtant la dirigeante civile Aung San Suu Kyi, et réprime durement toute contestation depuis, faisant des centaines de morts.
Cette vague de répression a provoqué le déplacement de près de 250.000 personnes, a déclaré de son côté mercredi le rapporteur spécial de l'Onu, Tom Anrews.
Au moins 738 personnes ont été tuées et 3.300 arrêtées par l'armée dans la répression des manifestations contre le renversement le 1er février du gouvernement civil d'Aung San Suu K
L'organisation humanitaire chrétienne Free Burma Rangers a estimé la semaine dernière qu'au moins 24.000 civils avaient été déplacés à la suite d'attaques aériennes et au sol de l'armée dans l'Etat Karen (Sud-Est).
Un sommet des pays de l'Association des nations du Sud-Est asiatique (Asean) est prévu samedi à Jakarta pour étudier la situation en Birmanie après le coup d'Etat militaire du 1er février.