Birmanie: réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sans déclaration commune à ce stade
Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu vendredi une nouvelle réunion à huis clos sur la Birmanie sans pouvoir se mettre d'accord à ce stade sur une déclaration commune, selon des diplomates.
Publié le 30-04-2021 à 19h44
:focal(1275x856.5:1285x846.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/26KN4AI7FRBFJGP3NRTJYHW3OA.jpg)
La session avait été convoquée par le Vietnam afin de présenter les conclusions du récent sommet en Indonésie de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) qui doit nommer un émissaire pour aider à dénouer la crise créée par le coup d'Etat du 1er février.
Lors de la réunion, l'envoyée spéciale des Nations unies pour la Birmanie, Christine Schraner Burgener, en tournée dans la région, a rendu compte d'un long entretien avec le chef de la junte birmane, le général Min Aung Hlaing, tenu en marge du sommet.
Selon des diplomates, cette émissaire, actuellement à Bangkok, a essuyé un nouveau refus de l'officier pour pouvoir se rendre en Birmanie.
Un projet de déclaration du Conseil de sécurité, rédigé par le Royaume-Uni, n'a pas été entériné en l'état.
Obtenu par l'AFP, il prévoyait d'apporter un "plein soutien au rôle central de l'Asean" et d'encourager une visite en Birmanie de Christine Schraner Burgener "aussitôt que possible"
Les membres du Conseil condamnent "à nouveau fermement la violence contre des manifestants pacifiques" et demandent "aux militaires de faire preuve de la plus grande retenue", précisait aussi le projet.
Selon des diplomates, Pékin, premier soutien de la Birmanie, a émis des objections et proposé un texte concurrent. Vendredi, des discussions étaient toujours en cours pour une fusion des deux projets, selon des diplomates.
Près de 760 civils sont tombés sous les balles de la police et de l'armée ces trois derniers mois, d'après l'Association d'assistance aux prisonniers politiques (AAPP). La junte ne reconnait que 258 morts au 15 avril, qualifiant les manifestants d'"émeutiers" se livrant à "des actes de terrorisme".