"Dans ce camp chinois, c'est comme si mon frère était devenu un fantôme. Mes parents ne l'ont même pas reconnu"

D'après Rayhan Asat, "le gouvernement chinois veut tuer le peuple ouïghour à petit feu".

Jacques Besnard
"Dans ce camp chinois, c'est comme si mon frère était devenu un fantôme. Mes parents ne l'ont même pas reconnu"
©DR

Il y a cinq ans, en avril 2016 plus précisément, Ekpar Asat a disparu du jour au lendemain. Le jeune ouïghour, minorité turcophone et musulmane en Chine, rentrait dans la province du Xinjiang après un séjour aux Etats-Unis durant lequel il avait participé à programme prestigieux destiné à former les futurs leaders de la planète. Pendant des mois, ses proches n'ont pas eu de nouvelles, jusqu'à ce qu'ils apprennent sa condamnation à 15 ans d'enfermement et son internement dans un camp chinois. Depuis, sa grande sœur, diplômée d'Harvard, se bat pour crier sa rage et faire libérer son frère. Comme lui, un million d'Ouïghours seraient, aujourd'hui, enfermés en raison de leur ethnicité. Rayhan Asat, avocate spécialiste dans les droits de l'Homme, est l'Invitée du samedi de LaLibre.be.

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