Voici comment va se dérouler l'opération de sauvetage belge en Afghanistan : "Ce sera difficile et extrêmement complexe"

Alors que les talibans ont pris le pouvoir depuis plusieurs jours en Afghanistan, les rapatriements de réfugiés vers l'occident se mettent en place, chaque pays organisant sa propre mission d'évacuation.

La Rédaction avec Belga

L'opération d'évacuation belge, "Red Kite" (cerf-volant rouge) a démarré ce mercredi. Quatre avions militaires et une centaine de personnes sont mobilisées. Un premier appareil, un Falcon 7-X de la Défense, a décollé de la base aérienne de Melsbroek pour se rendre à Islamabad, la capitale du Pakistan. Il a été suivi par deux avions de transport, un C-130 et un A400M. A leurs bords, une équipe de préparation, une équipe consulaire et une quinzaine de militaires.

Avant le Pakistan, où le premier avion arrivera jeudi, les appareils feront une première escale à Chypre pour faire le plein d'essence, sauf le A400M, qui partira le dernier et fera le vol d'une traite et devrait arriver durant la nuit de mercredi à jeudi dans la capitale pakistanaise.

Depuis Islamabad, où se trouve l'ambassade de Belgique, les avions effectueront plusieurs allers-retours vers Kaboul à partir de vendredi, en fonction du nombre de personnes à évacuer. Les avions de transport effectuant la mission ont une capacité d'emport de 100 personnes pour l'A400 M, et de 60 personnes par C130. La Défense a demandé des créneaux horaires permettant aux deux engins de se poser dès vendredi matin dans la capitale afghane. La durée de l'opération et le nombre de rotations nécessaires pour évacuer les personnes prises en charge par la Belgique ne sont pas encore connus.

Au total, 470 Belges et ayant-droits se sont manifestés auprès de l'ambassade de Belgique au Pakistan, également compétente pour l'Afghanistan voisin. Outre les ressortissants, les Afghans ayant travaillé pour la Belgique, des organisations internationales et des ONG seront aussi secourus. "L'objectif de cette mission particulièrement complexe est de ramener tout le monde à la maison", a indiqué la ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, au cours d'un point de presse par vidéo-conférence.

"Les avions ne décolleront pas si l'armée n'est pas sûre qu'il y ait des Belges. L'armée travaillera avec des listes des Affaires étrangères, et de l'Asile et de la migration", a détaillé ce mercredi un journaliste de la VTM, en direct de Melsbroek.

Des Afghans qui ont un lien avec la Belgique pourront également faire partie du voyage, qu'il s'agisse de partenaires afghans d'un ressortissant belge, d'enfants ayant un parent belge, d'interprètes ayant assisté les militaires qui ont été en opération en Afghanistan ou d'employées d'organisations belges de défense des droits des femmes, selon Sammy Mahdi cité mardi.

L'opération pourra durer plusieurs jours, précise un communiqué des ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Asile et la migration. L'opération est menée en coordination avec les autres pays sur place moyennant la sécurisation de l'aéroport par l'armée américaine, a aussi précisé Mme Dedonder. Les personnes évacuées seront transférées vers la Belgique. Plusieurs ressortissants belges ont déjà été récupérés par des avions étrangers.

L'opération sera "difficile et extrêmement complexe" et dépend en large partie de la bonne volonté des fondamentalistes régnant désormais en maîtres sur le pays, a reconnu Sophie Wilmès.

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