L'Arabie saoudite visée par une série d'attaques, un important incendie près du circuit où se tient le Grand Prix de Formule 1

Les rebelles yéménites Houthis ont revendiqué vendredi dans un communiqué une série d'attaques en Arabie saoudite dont une a provoqué un gigantesque incendie sur une installation pétrolière du géant pétrolier Aramco à Djeddah, non loin du cicruit sur lequel se déroule ce week-end le Grand Prix de Formule 1.

La rédaction (avec AFP)
L'Arabie saoudite visée par une série d'attaques, un important incendie près du circuit où se tient le Grand Prix de Formule 1
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Ces attaques interviennent à la veille du septième anniversaire de l'intervention d'une coalition militaire dirigée par Ryad au Yémen pour combattre les rebelles Houthis, proches de l'Iran.

Le royaume saoudien, premier exportateur de brut au monde, avait averti lundi du risque d'une baisse de sa production de pétrole au lendemain de plusieurs attaques de drones et de missiles revendiquées par les Houthis.

L'une d'elles avait visé une raffinerie d'Aramco dans la ville industrielle de Yanbu sur la mer Rouge, à une centaine de km au nord de Djeddah.

Selon un journaliste de l'AFP, un énorme panache de fumée noire se dégageait vendredi après-midi du site de Djeddah.

L'incendie "a été maîtrisé et n'a pas fait de vctimes", a indiqué la coalition dans un communiqué en début de soirée précisant qu'il n'aurait "pas d'impact sur les activités dans la ville de Djeddah", en référence notamment du circuit de Formule 1 tout proche. Des essais libres ont déjà eu lieu ce vendredi sur le circuit. Mais les essais libres 2 ont eux été retardés après la série d'attaques. La séance a débuté à 20h15 locales (18h15 belges) au lieu de 20h00 (18h00). L'organisateur a ensuite officiellement déclaré que le GP "pouvait continuer comme prévu" malgré les attaques. "Formula 1 est en contact étroit avec les autorités compétentes à propos de la situation actuelle. Les autorités ont confirmé que l'événement pouvait continuer comme prévu et nous resterons en contact étroit avec elles et toutes les écuries et nous suivrons de près la situation", a précisé l'organisateur dans un communiqué.

L'Arabie saoudite visée par une série d'attaques, un important incendie près du circuit où se tient le Grand Prix de Formule 1
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L'Arabie saoudite visée par une série d'attaques, un important incendie près du circuit où se tient le Grand Prix de Formule 1
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Seize attaques

Dans leur communiqué les Houthis ont indiqué avoir mené en tout 16 attaques.

Ces attaques surviennent alors que les prix du pétrole ont fortement augmenté depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février et que les approvisionnements mondiaux ont été perturbés, la Russie étant frappée par des sanctions occidentales.

"L'Arabie saoudite n'assumera pas la responsabilité de toute pénurie d'approvisionnement en pétrole sur les marchés mondiaux au regard des attaques sur ses installations pétrolières", avait indiqué lundi le ministère saoudien des Affaires étrangères.

Les attaques des Houthis, des insurgés yéménites soutenus par l'Iran, "affectent la production du royaume et sa capacité à remplir ses engagements, menaçant clairement la sécurité et la stabilité des approvisionnements sur les marchés mondiaux", avait-il insisté.

Dimanche, l'une des attaques des rebelles avait contraint Aramco à réduire "temporairement" sa production et à puiser dans ses stocks pour compenser.

Le ministère des Affaires étrangères a de nouveau accusé l'Iran de "continuer à fournir des drones et des missiles" aux Houthis, appelant la communauté internationale à "prendre ses responsabilités".

Les pays occidentaux pressent depuis le début de la crise ukrainienne l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), menée par l'Arabie saoudite, d'augmenter sa production.

Mais la monarchie du Golfe est restée sourde à ces appels, fidèle à ses engagements auprès de l'alliance Opep+, qui inclut la Russie, deuxième plus grand exportateur de brut au monde.

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