Le petit-fils d'un ex-dictateur sud-coréen présente ses excuses pour ses actions

Son grand-père était à l'origine d'une violente répression.

Chun Woo-won, grandson of former South Korean president Chun Doo-hwan, visits the May 18 National Cemetery for victims of a pro-democracy uprising against military dictatorship in 1980, in Gwangju on March 31, 2023. - The grandson of a South Korean military dictator apologised on March 31 for a massacre committed during his grandfather's reign in the 1980s, a move hailed by victims and analysts as symbolic and significant. (Photo by YONHAP / AFP) / - South Korea OUT / REPUBLIC OF KOREA OUT  NO ARCHIVES  RESTRICTED TO SUBSCRIPTION USE
Le petit-fils d'un ex-dictateur sud-coréen présente ses excuses pour ses actions ©AFP

Le petit-fils de l'ex-dictateur sud-coréen Chun Doo-hwan, qui a dirigé le pays d'une main de fer entre 1980 et 1988, a présenté vendredi ses excuses pour la violente répression ordonnée par son grand-père contre un soulèvement démocratique à Gwangju.

Installé à New York, Chun Woo-won, 27 ans, est le premier membre de sa famille à s'être rendu au cimetière de Gwangju dans sud-ouest du pays, où les troupes de son grand-père, Chun Doo-hwan, ont réprimé par la force un soulèvement démocratique 43 ans plus tôt, faisant au moins 200 morts.

"Je présente mes excuses les plus sincères. Je suis désolé", a déclaré Chun Woo-won à Gwangju, visiblement ému.

"En tant que membre de cette famille, je reconnais que mon grand-père Chun Doo-hwan était un pécheur et un boucher qui a commis un terrible crime", a-t-il déclaré lors d'un autre événement.

Chun Woo-won a été arrêté à son retour à Séoul mardi après avoir affirmé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux qu'il avait consommé de la drogue, avant d'être libéré le lendemain.

Surnommé le "Boucher de Gwangju", l'ex-dictateur Chun Doo-hwan a été reconnu coupable de trahison et condamné à mort en 1996, en partie pour les événements de Gwangju, mais son exécution a été commuée en appel et il a été libéré à la suite d'une grâce présidentielle.

À l'époque, le régime militaire de Chun Doo-hwan avait accusé le chef de l'opposition, Kim Dae-jung, d'avoir mené le soulèvement à Gwangju. L'ex-dictateur avait également qualifié les manifestants d'"agitateurs" sympathisants de la Corée du Nord.

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