"Pour m’avoir soutenue, mon père a été condamné à 74 coups de fouet"

Shima Babaei avait défié le régime iranien en enlevant son voile. Emprisonnée, torturée, la jeune femme, aujourd’hui installée à Bruxelles, recherche son père porté disparu.

Shima Babaei
Shima Babaei ©Ennio Cameriere

”J’apprends l’anglais et le néerlandais mais je suis plus à l’aise en persan pour le moment”, rigole-t-elle avec notre traducteur. Shima Babaei habite Bruxelles depuis deux ans, mais c’est à Genève que nous la rencontrons. Au sommet des droits de l’homme de l’Onu, où l’Iranienne était invitée à s’exprimer. Elle y a raconté son histoire, qui fait écho à celle de Mahsa Amini, la jeune Iranienne tuée à Téhéran il y a un an, après avoir été arrêtée par la police des mœurs pour avoir mal mis son voile. Le point de départ d’une révolte qui a embrasé l’Iran. Quatre ans avant elle, Shima Babaei s’était photographiée dans les rues de Téhéran sans son hijab, avant de poster des photos sur les réseaux sociaux. Elle a été arrêtée, torturée, et a vu ses proches menacés. Son mari a été emprisonné, son père, lui, a reçu des coups de fouet. Il est aujourd’hui porté disparu. Entretien.

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