Dans le quartier de Zeytinburnu, rive européenne d’Istanbul, nombreuses sont les devantures de magasins qui arborent le drapeau du Turkestan oriental [NdlR : toponyme donné par les Ouïghours à la région chinoise du Xinjiang] : un croissant et une étoile blancs sur fond bleu, en une référence assumée au drapeau turc. Depuis la ratification par la Chine samedi 26 décembre de l’accord d’extradition signé avec la Turquie en 2017, la communauté ouïghoure sur place, estimée à 50 000 personnes, est plongée dans l’angoisse.