Dans un rapport déclassifié, les Etats-Unis accusent la Russie de semer "la confusion" et "le doute" dans la communauté internationale à propos des attaques chimiques lancées par l’armée syrienne, dont celle qui a fait 87 morts le 4 avril dans la localité de Khan Cheikhoun, dans le nord du pays.
"La réponse de Moscou à l’attaque du 4 avril répond à un modèle familier […]", affirme le rapport. "Elle livre des comptes rendus multiples et contradictoires pour créer la confusion et semer le doute dans la communauté internationale."
Le narratif de Moscou vise selon Washington à dédouaner le régime syrien et à renverser la culpabilité en imputant l’attaque aux rebelles eux-mêmes.
Or le rapport de quatre pages est assez détaillé. Concocté par le National Security Council (NSC) sur base des renseignements fournis par les agences de renseignement (signaux, satellites) mais aussi par des sources ouvertes comme les réseaux sociaux, il a été rendu public dans la nuit de mardi à mercredi.
Le NSC croit savoir que l’agent chimique - du gaz sarin - a été largué par des chasseurs d’attaque au sol SU-22 syriens qui se trouvaient dans les environs de Khan Cheikhoun "environ 20 minutes avant l’attaque" et qui ont dégagé juste après celle-ci. Ils étaient partis de la base de l’armée syrienne qui a été la cible des représailles américaines dans la nuit du 6 au 7 avril, avec le tir de 59 missiles Tomahawk.
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