Revenu de base, revenu universel, revenu d’existence… Ces termes différents reviennent régulièrement dans les débats depuis le siècle dernier. Ils désignent cette allocation pour tous, destinée notamment à éradiquer la pauvreté et à lutter contre la précarité.
Cette idée, évoquée au XVIe siècle par le philosophe anglais Thomas More dans son livre "L’Utopie", et relayée en 1792 par son compatriote Thomas Paine, rallié à la Révolution française, avec son slogan "Sans revenu, point de citoyen !", a été longtemps considérée comme une pure utopie. Remise à l’ordre du jour au XIXe par les socialistes utopiques, à l’instar du juriste belge Joseph Charlier et par nombre de penseurs et figures emblématiques au XXe siècle comme Milton Friedman et Michel Foucault, elle a été testée à petite échelle au Canada, en Alaska et aux Pays-Bas, et depuis le 1er janvier en Finlande, premier Etat européen, voire mondial, à l’expérimenter au niveau national.
Un revenu "incitatif"
Deux mille Finlandais sans emploi, tirés au sort dans tout le pays, et âgés de 25 à 58 ans, recevront ce lundi 9 janvier pendant deux ans un montant net de 560 euros par mois, correspondant aux minima sociaux, dans ce pays où le chômage est de 8,1 % et où le revenu net moyen dépasse les 2 200 euros par personne selon l’OCDE.
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