Des chiens sont maintenant capables de reconnaître l'odeur d'un patient contaminé par le coronavirus
Pour détecter rapidement et à grande échelle les personnes contaminées par le coronavirus, plusieurs pays ont pensé faire appel à des chiens renifleurs. En France et au Royaume-Uni notamment, les premiers essais menés sont une réussite, et une deuxième phase de test va être enclenchée.
- Publié le 20-05-2020 à 16h51
- Mis à jour le 20-05-2020 à 20h08
Pour détecter rapidement et à grande échelle les personnes contaminées par le coronavirus, plusieurs pays ont pensé faire appel à des chiens renifleurs. En France et au Royaume-Uni notamment, les premiers essais menés sont une réussite, et une deuxième phase de test va être enclenchée.
À la fin du mois de mars, l'association britannique Medical Detection Dogs expliquait travailler avec la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM) et l'université de Durham sur l'utilisation de chiens pour détecter les cas de Covid-19. Le Royaume-Uni annonçait d'ailleurs que l'aide des canidés serait comme "une nouvelle mesure d'alerte potentielle non invasive précoce pour détecter les coronavirus à l'avenir". En France, un professeur d'une école vétérinaire de Maison-Alfort (Île-de-France), s'était aussi lancé dans une étude du même type fin avril.
Plusieurs semaines plus tard, ces tests ont porté leurs fruits, en France comme au Royaume-Uni. Des deux côtés, les chiens dressés sont maintenant capables de reconnaître l'odeur du virus. Mis régulièrement en contact avec la sueur de patients testés positifs, les chiens sont maintenant capables de faire la différence entre la sueur d'une personne saine et celle d'une personne contaminée. Dominique Granjean, professeur à l’école nationale vétérinaire de Maison-Alfort détaille les résultats donnés par ces premiers essais: "On arrive à des séances qui sont vraiment bluffantes où on fait un 100 %. Ça marche, ça c'est clair. Le chien peut trouver des positifs parmi des négatifs ou des blancs. Aujourd'hui, c'est ce que l'on peut affirmer".
Devant de tels résultats, la deuxième phase de l'étude française peut être lancée. Il s'agira de voir si, face à un seul prélèvement, le chien "marque, aboie, ou s'assoit quand c'est positif", a encore expliqué Dominique Granjean à France Inter. Au Royaume-Uni, cette deuxième partie de l'étude va aussi être entamée, la cofondatrice et PDG de Medical Detection Dogs, Dr Claire Guest, étant elle aussi ravie des essais menés. Cette nouvelle phase de test permettra d'évaluer le comportement des canidés dressés dans des situations réelles cette fois. "Après quoi nous espérons travailler avec d'autres agences pour former plus de chiens", a précisé Claire Guest à Fox News, qui estime qu'une fois complètement formés, les chiens pourront détecter jusqu'à 750 personnes en une heure, qu'elles soient asymptomatiques ou non.
Si les résultats obtenus ensuite sont aussi intéressants que les premiers, l'utilisation des chiens renifleurs pourra être validée et l'expérience pourra aller plus loin.