Didier Reynders : "Le débat sur l’état de droit sera permanent"

La Commission présentera le 5 octobre prochain le premier rapport annuel sur l’état de droit dans les Vingt-sept. Didier Reynders, commissaire à la Justice, a piloté cet exercice. L’outil doit contribuer à assurer le respect des valeurs de l’UE, en son sein.

Maria Udrescu et Olivier le Bussy
Didier Reynders : "Le débat sur l’état de droit sera permanent"
©JC GUILLAUME

Lorsque le premier rapport annuel sur l’état de droit sera dévoilé par la Commission européenne, normalement le 5 octobre prochain, Didier Reynders verra se concrétiser un projet qu’il porte depuis quatre ans. Il était ministre belge des Affaires européennes lorsqu’il présenta, en 2016, l’idée d’analyser les différents systèmes judiciaires, leurs forces et leurs failles, dans toute l’Union européenne, et surtout de confronter les Vingt-sept à ce bilan. "On me disait : ‘On ne parle pas de ça à table. Ce n’est pas un sujet pour le Conseil de l’UE’", se souvient-il.
Devenu commissaire européen à la Justice fin 2019, le libéral a piloté la mise en œuvre de ce rapport, qu’il envisage "comme un outil de plus" dans l’arsenal de l’UE pour défendre les valeurs européennes et l’état de droit. Selon le Belge, qui a accordé pour l’occasion un entretien exclusif à La Libre Belgique, cela s’inscrit dans la logique de "l’accélération du processus européen sur le volet état de droit. Cela prouve qu’il y a une préoccupation forte. Nous sommes conscients qu’il y a une crise en la matière à certains endroits dans l’UE". C’est particulièrement le cas en Hongrie et en Pologne.

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