Loi homophobe en Hongrie : la provocation de Viktor Orban vise à diviser l'opposition

Une loi floue, adoptée la semaine dernière, fait l'amalgame entre homosexualité et pédophilie en Hongrie. Quel profit espère en tirer le parti national-conservateur ?

Corentin Léotard, correspondant à Budapest

Et si l’un de vos enfants vous apprenait qu’il est gay, M. Orban ?" Cette question, c’est le magazine allemand de centre gauche Der Stern qui l’avait posée au dirigeant le plus controversé d’Europe, au début de l’année, alors qu’il venait de traumatiser les personnes transgenres en les privant de la possibilité de changer la mention de leur sexe sur leurs documents d’identité, et de priver les couples homosexuels du droit à l’adoption. "Eh bien", avait répondu celui qui se trouve aujourd’hui au cœur d’une nouvelle tempête politique, "ce serait une grande épreuve, que Dieu nous a épargnée jusqu’à présent. Bien sûr, ma femme et moi aimerions toujours nos enfants, indépendamment de leurs inclinations." Son épouse, la juriste Aniko Levai, que l’on avait vue distribuer des colis humanitaires pour les enfants migrants à l’été 2015 avec une association œcuménique, ne l’aurait sans doute pas démenti si elle en avait eu l’occasion.

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