En Grèce, Aube dorée repointe déjà le bout du nez: "On n’imaginait pas qu’ils allaient remettre le couvert aussi vite"

Le mouvement et ses exactions sont déjà de retour, un an après la condamnation.

Angélique Kourounis, correspondante à Athènes
Photo d'illustration : Membres de l'Aube Doree, 2013.
Photo d'illustration : Membres de l'Aube Doree, 2013. ©MAXPPP

"Je ne pensais pas que j'allais à nouveau entendre leur slogan", Fanny, 45 ans professeure de français dans un lycée de la banlieue d'Athènes, est sous le choc. La semaine dernière un de ses anciens élèves est passé devant la grille du lycée en scandant "Sang, honneur, Aube dorée", le slogan du parti néonazi grec Aube dorée dont l'ensemble du groupe parlementaire a été condamné à plus de treize ans de prison ferme pour organisation et direction d'organisation criminelle il y a un an. "On savait qu'ils n'avaient pas disparu de la circulation, mais on n'imaginait pas qu'ils allaient remettre le couvert aussi vite", ajoute-t-elle. Et pourtant, quelques jours auparavant un groupe de jeunes vêtus de noir s'est attaqué, armé de bâtons, à des lycéens qui distribuaient des tracts contre une réforme scolaire devant leur lycée. Selon des témoins, ces jeunes ont fait le salut nazi et étaient dirigés par un adulte qui, croix gammée tatouée sur le bras, dirigeait les opérations. Le lendemain, le 3 octobre, c'est un militant d'une organisation pro-migrant, témoin à charge dans le procès contre Aube dorée, qui a été passé à tabac par un groupe d'une quinzaine d'hommes cagoulés.

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