L’antisémitisme se banalise-t-il dans l’espace public français?

Les discours calomnieux se multiplient. Pourtant, la majorité de la société ne souscrit pas à l’antisémitisme.

Laure de Charette, correspondante en France
AntiVaccin
©BELGAIMAGE

Scotchée sur le dos d’une manifestante, une étoile jaune grossièrement dessinée, avec écrit dessus "Non vaccinée". Dans un autre cortège, un homme brandit une pancarte avec l’interrogation "Mais qui ?" écrite en lettres majuscules, à côté de plusieurs noms de personnalités de la sphère politique et médiatique qualifiés de "traîtres" : "Fabius, Attali, Buzyn, Attal, Véran, BFM Drahi, Macron, Salomon, Sorhos, K. Schwab, BHL, Ferguson…" Dans plusieurs défilés antivax et anti-pass vaccinal, des manifestants n’ont pas hésité à comparer ces derniers mois la situation des non-vaccinés à celle des Juifs traqués par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale ou ont dénoncé la supposée mainmise des Juifs sur les principaux médias, sans que personne autour d’eux, parmi les manifestants, ne semble s’en émouvoir.

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