Laurent Bigorgne, la dérive toxique d’une étoile de la macronie
Accusé d’avoir drogué une collaboratrice à son insu, l’ex-directeur de l’Institut Montaigne, think tank libéral et patronal, sera jugé pour ces faits en novembre. Le dossier d’enquête, que «Libération» a pu consulter, révèle l’addiction d’un homme débordé par le travail, ayant un accès direct et permanent aux membres du gouvernement.
Jérôme Lefilliâtre, pour Libération
Publié le 05-04-2022 à 12h16

Dans les nombreux messages qu'il échange au quotidien avec sa responsable des politiques publiques, Sophie Conrad, Laurent Bigorgne a l'habitude de se plaindre de son rythme de travail infernal. «Cette semaine était dingue. Dingue, dingue», écrit le délégué général de l'Institut Montaigne, épuisé, sur WhatsApp le 3 février. Depuis quelques jours, il ne cesse de se lamenter de ces journées interminables qui démarrent dès le réveil, à 6 h 45, par des tonnes de mails à traiter, se poursuivent à 7 h 30 par une séance de sport et durent jusqu'à la nuit tombée par des rendez-vous qui s'enchaînent sans pause, auxquels le patron du puissant et prestigieux think tank patronal,...
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