Le corps d'une adolescente découvert dans une malle à Paris: les causes de la mort connues, 4 personnes encore en garde à vue
Le corps est celui d'une enfant né en 2010.
- Publié le 15-10-2022 à 10h23
- Mis à jour le 16-10-2022 à 11h30
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Quatre personnes étaient toujours en garde à vue dimanche matin dans le cadre de l'enquête ouverte après la découverte vendredi soir à Paris du corps d'une fillette de 12 ans dans une malle en plastique, a-t-on appris de source proche du dossier. Samedi dans l'après-midi, six personnes avaient été placées en garde à vue, dont une femme, interpellée le matin à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine).
Aucune indication n'a filtré sur leur identité et leur éventuel rôle dans le meurtre de la collégienne, prénommée Lola. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans, confiée à la brigade criminelle, après la découverte macabre vendredi soir, au bas de l'immeuble où Lola résidait, dans le 19e arrondissement de Paris.
Il était 23H00 vendredi (21H00 GMT) quand un sans-abri a signalé à la police la découverte d'une boîte opaque renfermant le corps d'une jeune fille, dans la cour intérieure d'un immeuble. Le corps de la collégienne était dissimulé par des tissus, selon des sources proches du dossier. Deux valises cabine étaient posées à côté de la boîte.
La malle a été retrouvée en bas de l'immeuble de dix étages où la jeune fille, Lola, habitait, et dont le père était le gardien, selon le parquet qui a ouvert une enquête pour meurtre sur mineur de moins de 15 ans.
L'autopsie pratiquée samedi a permis de déterminer que Lola était morte asphyxiée, a précisé une source proche de l'enquête. Les premières constatations avaient fait état de plaies importantes au cou.
Dans la nuit, les enquêteurs ont interpellé trois personnes à proximité des lieux puis une femme samedi matin à Bois-Colombes, près de Paris, tous placés en garde à vue, ainsi que deux autres personnes. Leur rôle reste à déterminer.
La brigade criminelle procède à de multiples investigations pour comprendre le déroulement des faits et établir le mobile du ou des auteurs.
"C'est horrible"
Le père de la jeune fille, inquiet vendredi à 15H00 de ne pas la voir rentrer du collège tout proche, avait prévenu sa femme qui avait signalé la disparition au commissariat.
Sur sa page Facebook consultée par l'AFP, la mère avait lancé vendredi après-midi un appel à témoins en décrivant sa fille. Deux photos accompagnent cette publication. L'une montre l'adolescente souriante avec ses longs cheveux blonds. Sur la deuxième, apparemment issue d'images de vidéosurveillance, on voit une jeune femme inconnue pénétrer dans un immeuble. Dans sa publication, la mère précise que sa fille a été vue "pour la dernière fois à 15H20 en compagnie d'une fille qu'on ne connaît pas" dans leur résidence.
Dans l'après-midi, quelques élèves tournaient dans le quartier à trottinette, a constaté une journaliste de l'AFP. Ryan, 12 ans, qui se présente comme un ami de la collégienne, a confié qu'il était "choqué".
Devant l'immeuble de la victime, des fleurs et des mots d'hommage ont été déposés. Des parents d'élèves sont venus parler avec des habitants en état de choc.
Amélie, une mère de famille dont le fils était dans la même classe que Lola l'an dernier, jure qu'il n'ira "certainement plus à l'école et n'en sortira pas non plus en étant non accompagné".
"C'est horrible, horrible, j'ai peur de laisser mes enfants dans le quartier", a aussi dit à l'AFP la mère d'un autre collégien, qui a souhaité conserver l'anonymat.
Un soutien psychologique doit être mis en place lundi matin pour les élèves et les personnels du collège où Lola était élève.