Charles Michel censuré par les autorités chinoises
Les autorités chinoises ont annulé la diffusion d’un discours du président du Conseil européen Charles Michel. Une information dévoilée par l’agence de presse Reuters et confirmée par le porte-parole de Charles Michel, comme le rapporte Het Nieuwsblad.
Publié le 08-11-2022 à 10h19 - Mis à jour le 08-11-2022 à 12h20
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Lors de la cérémonie d’ouverture de l’Exposition internationale d’importation de la Chine (CIIE), un message vidéo, préenregistré, de Charles Michel devait être diffusé au public, tout comme les discours d’autres dirigeants mondiaux.
Dans cette allocution, Charles Michel critiquait la "guerre illégale" menée par la Russie en Ukraine, dont l’Europe tirera des "leçons importantes". Il aurait également demandé à la Chine de faire davantage pression sur la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine. "La Chine a un rôle à jouer, en utilisant son influence pour arrêter la guerre brutale de la Russie. Vous, la Chine, pouvez contribuer à mettre fin à cette situation", peut-on lire dans le discours, relayé par l’agence de presse Reuters. Le président du Conseil européen y demandait également à la Chine d’avoir moins de dépendance économique vis-à-vis de la Russie.
Cependant, les autorités chinoises ont décidé de ne pas diffuser ce discours, jugé trop critique. Une information qui a surpris les diplomates. Parmi les discours qui ont été passés au crible figurent ceux des directeurs du Fonds monétaire international et de l’Organisation mondiale du commerce, ainsi que des présidents de l’Indonésie, du Sri Lanka et du Bélarus.
"Le président Michel a été invité à s’adresser à cette cérémonie", a confirmé Barend Leyts, le porte-parole de Charles Michel. "Comme demandé par les autorités chinoises, nous avions en effet délivré un message préenregistré, qui n’a finalement pas été diffusé. Nous en avons discuté par les voies diplomatiques normales."
Les ministères chinois des Affaires étrangères et du Commerce, les organisateurs de l’exposition et le gouvernement de la ville de Shanghai n’ont pas pu être joints pour faire des commentaires, indique Reuters.